Mise en exploitation bientôt

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Il était difficile de savoir où en est le dossier de l’exploitation du gisement minier de zinc à Amizour. Mais récemment, l’entreprise australienne, Terramin, a donné sur son site web, des nouvelles plutôt réjouissantes pour toute la région et même l’ensemble du pays.En 2013, Terramin a signé un accord de coopération technique avec une entreprise chinoise, la China Non ferrous Metal Industry and Construction Company (NFC). Cette entreprise a entrepris une évaluation technique et financière des méthodes d’exploitation minière pour le projet et a présenté ses conclusions. Suite à cette présentation, Terramin et ses partenaires ont officiellement accepté d’utiliser une méthode d’extraction appelée DFS, qui repose sur la modélisation préliminaire. Elle est censée être techniquement et économiquement viable.

À la fin de 2014, Terramin et NFC ont mis à jour l’étude de faisabilité sur le développement du projet sur la base de la méthode d’extraction en accord avec ses partenaires algériens. Après que l’ENOF et le gouvernement algérien aient terminé leur examen de l’étude de faisabilité révisée, les parties associées au projet ont participé à un atelier technique à la mi-mai 2015 pour discuter des résultats et recommandations de cette étude.

Les partenaires ont conclu et convenu que l’étude de faisabilité révisée dans sa forme actuelle, est positive, et répond aux objectifs et attentes des partenaires et ont considéré qu’ils avaient en main une base sérieuse à même de les aider à prendre des décisions concrètes. Cependant, il a été convenu d’ajouter certains travaux complémentaires, comme proposé dans l’étude révisée, ainsi que des données importantes avant une prise de décision définitive par l’ensemble des partenaires. Ce travail supplémentaire se rapporte à l’hydrologie, les données géotechniques, l’infrastructure minière et les résidus.

Suite à cet atelier, Terramin et NFC ont élaboré un plan de travail qui a été discuté avec l’ENOF lors de la réunion du conseil d’administration de la WMZ en Juin dernier. Ce programme de travail a donc été adopté par l’entreprise. Ce qui a emmené la nouvelle société à demander le renouvellement de la licence d’exploration au gouvernement algérien sur la base du programme de travail présenté au conseil d’administration de la WMZ.

Le programme de travail visera à compléter les derniers aspects de l’étude dans les prochains mois et à procéder à une prise de décision concernant l’exploitation de la mine aussitôt que possible.

Le gisement en question comprend un potentiel qui est sans cesse revu à la hausse, en particulier dans sa partie Sud où les potentialités se sont avérées plus importantes que prévu. Même chose du côté du Nord-est, où les études d’évaluation qui ne sont pas encore terminées, risquent de réserver d’autres surprises aux explorateurs. En outre, la zone couverte par le périmètre du permis d’Oued Amizour contient un certain nombre d’autres minerais qui n’ont pas encore été totalement explorées et qui pourraient relever d’une manière significative le potentiel de cette mine. C’est pourquoi beaucoup n’ont pas hésité à affirmer que le site de Tala Hamza-Amizour ne sera pas considéré parmi les dix plus grands gisements de zinc au monde, mais bien le cinquième. L’avenir nous le dira, sitôt que les études complémentaires auront été terminées. En attendant, un différend est apparu dans les calendriers australiens et algériens. Les premiers voulaient épuiser le site en une dizaine d’années, tandis que l’Algérie souhaite ne pas l’exploiter trop vite, et l’étaler sur une période plus longue. N’oublions pas que les retombées économiques vont dépasser la région et s’étaleront sur l’ensemble du territoire, avec la création de plusieurs entreprises et des milliers d’emplois à la clef. Toujours est-il que toute la région attend avec impatience le démarrage des travaux. Ce qui ne manquera pas d’impacter la vie quotidienne des habitants de la région. Le projet de zinc «Tala Hamza Project» est détenu par la Western Mediterranean Zinc spa (WMZ) dans une perspective d’exploitation d’une mine de zinc située dans le périmètre minier d’Amizour. Ce projet est développé par cette société qui a pour partenaires, l’australien Terramin et les algériens ENOF (entreprise nationale des produits miniers non-ferreux et des substances utiles Spa) et l’office national de recherche géologique et minière (ORGM).

Ledit projet est situé à une quinzaine de kilomètres au Sud de Béjaïa. La région présente beaucoup d’avantages, dont l’existence d’un aéroport international, un port en eau profonde, des centrales et un réseau électrique performant, et de l’eau en abondance. De plus, le site se trouve à proximité des fonderies européennes de zinc les plus importantes.

Le site détient, faut-il le signaler, une ressource d’une capacité de 68.6 millions de tonnes de minerai. Il couvre 125 kilomètres carrés et comprend une série d’autres richesses non encore suffisamment explorées, dont du plomb et du cuivre. Il est ainsi considéré comme étant l’un des dix plus grands gisements au monde, concernant le zinc. De plus, son produit est considéré comme étant de très bonne qualité puisqu’il ne contient que peu de contaminants, ce qui arrange grandement les fonderies européennes qui n’auront que peu de déchets à gérer.

N. Si Yani

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