Un marché s’impose au chef-lieu

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Certes, le marché hebdomadaire existe depuis des décennies et même depuis l'époque coloniale, mais, au fil des ans, il est devenu encombrant d'autant plus qu'il se tient deux fois par semaine (dimanche et mercredi) et de surcroît sur les abords de la seule artère principale baptisée Boulevard Ali Mellah où il y a des commerçants de part et d'autre.

Hier encore, et pour une énième fois, une rixe a éclaté entre un automobiliste et un marchand ambulant quand celui-ci lui a réclamé de lui payer sa marchandise que le premier cité a frôlé avec son véhicule. Des scènes comme celles-ci sont courantes entre les commerçants possédant des locaux et ces vendeurs occasionnels qui obstruent le passage aux clients. Ainsi, devant ce décor désolant, il est attendu que les responsables locaux fassent un choix de terrain pour l’éloigner de ce centre urbain.  » Si par le passé il n’y avait pas beaucoup de véhicules qui utilisaient ce boulevard, aujourd’hui, on ne peut s’y frayer un chemin. En plus de la route rétrécie des deux côtés, les cageots sont encore plus encombrants. Il suffit d’une petite manœuvre pour les heurter », nous dira un usager de ce boulevard qui s’est trouvé coincé dans l’embouteillage durant plus d’une heure pour seulement une distance de cinq cents mètres. Tous les automobilistes de passage vociféraient à telle enseigne qu’ils se livrent à des altercations verbales. Comme ce chef-lieu n’est doté d’aucune structure sécuritaire, c’est l’anarchie totale.  » Trente ans après sa création, notre commune n’a ni une sûreté urbaine ni une brigade de gendarmerie nationale. Qui va s’occuper de l’ordre? C’est un laxisme total », ajoutera le premier automobiliste. Pourtant, selon certains citoyens, depuis le début des années 90, on parlait d’un marché hebdomadaire, en vain. Même si les commerçants ont déjà saisi les autorités au sujet de cette situation inextricable, rien n’est encore décidé.  » Nous avons fait des démarches à ce sujet. Jusqu’à présent, il n’y a pas eu de solution ni au problème de ces stationnements gênants devant nos locaux ni encore moins au problème de l’insécurité qui y règne en maître », nous confiera un membre de l’association des commerçants et artisans de M’Kira. Notons enfin que dans certains chefs-lieux de communes de la wilaya, il y a des espaces réservés aux marchands ambulants quoique ceux-ci ne soient pas bien aménagés. Dans ce chef-lieu, même un marché couvert de proximité n’y est pas encore prévu. C’est dire que ce volet est laissé de côté. À quand alors un marché de fruits et légumes à Tighilt Bougueni?

Amar Ouramdane

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