Dure, dure la vie à Tiza

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Les habitants du village de Tiza, situé à 15 kms au Sud du chef-lieu de commune d’Ath Rached, ne cessent de crier leur ras-le-bol.

Ils se débattent depuis plusieurs années dans les mêmes problèmes. «Les différents responsables d’APC ayant succédé à la tête de notre mairie n’ont pas apporté grand-chose à notre village, nous sommes demeurés enclavés», témoigne F. Smail, habitant du village. En effet, alors que l’éclairage public ne couvre toujours qu’une partie de la localité de nombreuses habitations, construites particulièrement dans le cadre de l’habitat rural, sont privées du moindre lampadaire et s’alimentent anarchiquement en électricité. Selon leurs propriétaires, l’extension du réseau électrique qui tarde à venir, les pénalise depuis plusieurs années. «En plus d’une faible alimentation du courant électrique, nous courons moult risques», avoue un habitant. Par ailleurs, construit essentiellement sur et autour de deux collines, ce village ne dispose point de foncier. Ces villageois ont tenu vivement à faire part de cet épineux problème. Les terrains qui y existent appartiennent aux Forêts. «Alors qu’ailleurs, à Ath Rached et Ath Leqsar, des centaines d’ares de forêts ont été défrichés illégalement et/ou furent cédés- nous ne savons comment- à des particuliers pour y investir dans la culture oléicole, dans notre village ces parcelles des plus difficiles même pour la construction restent des zones interdites !», ont tenu, unanimement, à déclarer les habitants que nous avons rencontrés sur les lieux. Comme quoi la promiscuité n’est pas le seul apanage de nos villes, des familles entières occupent toujours les mêmes habitations depuis toujours. «Se marier et vivre avec des frères également mariés dans la seule maison ancestrale ou partir, on ne sait où, voilà notre sort», atteste un jeune fraichement marié. Si le transport demeure l’éternel problème notamment des élèves, à quelques encablures du milieu du village où y est concentré une bonne partie d’habitations, l’odeur des égouts se fait grandement sentir. La deuxième tranche du réseau d’assainissement réalisée au début de cette année suscite la grogne de ces villageois. «Comme vous pouvez le constater de visu, des travaux faits à la hâte et des rejets à ciel ouvert, c’est inadmissible, cela compromet notre santé. Quand des étrangers viennent chez nous, construisant des bases de vie pour leurs chantiers, pour un an ou deux, toutes les commodités y existent. Hélas, nos autorités réalisent de semblants projets pour en créer le désarroi. C’est absurde !», dira aussi Smail. Quoi que, mêmes plusieurs actions de protestation ont été menées par ces habitants, leur village se débat encore et toujours dans ces problèmes. Tous ces problèmes qui cherchent des solutions interpellent à plus d’un titre les autorités de wilaya lesquelles devraient y remédier au plus vite afin d’améliorer un tant soit peu le cadre de vie de ces villageois.

L.M

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