Le problème du raccordement des communes de Souk El-Tenine, Melbou (Béjaïa) et Ziama Mansouria (Jijel) au réseau de gaz de ville est revenu sur scène. Mais cette fois dans le sens de son règlement une bonne fois pour toute. Alors que ledit projet a été bloqué au niveau du quartier de Tidhelsine (Aokas), par une opposition citoyenne, le wali a décidé d’appliquer les lois de la République relatives à l’expropriation pour raisons d’utilité publique. Intervenant sur les ondes de la radio locale, le wali de Béjaïa a déclaré qu’il signera la notification portant application du dit arrêté signé déjà en 2009, mais non appliqué depuis, lequel a été découvert après vérifications par les services concernés au moment où ces derniers s’apprêtaient à établir un autre projet d’arrêté qui existait pourtant. Ce n’est qu’après avoir rejeté le nouveau tracé présenté par le bureau d’études engagé par GRT, pour son coût et les dangers encourus, que les services de la wilaya ont fouiné dans les dossiers pour reprendre l’ancien tracé et retrouver, par miracle, un décret exécutif vieux de six ans. «Je signerai l’ordre de reprise des travaux et d’expropriation», a-t-il déclaré en précisant que les pouvoirs publics ne peuvent admettre de priver plus de 5 000 habitants de cette énergie, quitte à passer à la vitesse supérieure. Tout en rappelant le retard de ce projet datant d’une décennie, il menacera d’intenter d’autres actions à l’encontre des opposants qui refusent de comprendre l’importance de ce projet pour les malheureux habitants de Souk El-Tenine, Melbou et Ziama Mansouria. Il est utile de rappeler que depuis bientôt huit années, les opposants au passage des conduites de gaz dans le village de Tidhelsine, dans la commune d’Aokas, empêchent le projet, qui devait alimenter la région de Souk El-Tenine, Melbou jusqu’à Ziama Mansouria dans la wilaya de Jijel. À l’époque, pour éviter cette contrainte, un plan B, soit un nouveau tracé a été préconisé par les pouvoirs publics, qui ont perdu plus de huit années dans un dialogue de sourds qui n’a pénalisé en fin de compte, que les seuls habitants de la daïra de Souk El-Tenine et de Ziama Mansouria (Jijel), dont l’amélioration de l’une de leurs conditions de vie est liée à celui de cette conduite. Mais pour les services de la wilaya, ce plan B est irréalisable, du fait de sa dangerosité sur les riverains et son coût exorbitant. Donc, pour le wali, l’ancien tracé représente la meilleure étude qu’il compte appliquer advienne que pourra.
A. Gana