«Songes et mensonges d’un ancien officier béret rouge : le Capitaine Oudinot épinglé» est le titre du nouveau roman de Mohammed Arezki Mechiche. Un livre que son auteur veut comme un «droit de réponse» à un autre livre d’un ancien capitaine à Béni Douala, pendant l’ère coloniale. Il s’agit de sa seconde expérience dans l’écriture. En effet, après «Le Marginalisé» relatant l’histoire d’un handicapé désocialisé et sorti en 2013, Mohammed Arezki Mechiche revient cette fois-ci avec un autre ouvrage. Un livre dans lequel il a changé de cap et de sujet pour parler d’histoire cette fois-ci. Dans son ouvrage déjà disponible dans les librairies, l’écrivain tente par son roman d’apporter sa contribution et de «réhabiliter» un pont historique de sa région qui a été «mal entretenu» par un ancien capitaine français. Mohammed Arezki Mechiche nomme, d’ailleurs, son ouvrage «Songes et mensonges d’un ancien officier béret rouge : le Capitaine Oudinot épinglé». En effet, dans un livre de ce dernier paru en 2010 sous le titre : «Un béret rouge en Kabylie bleu», le capitaine Oudinot, puisque c’est de lui qu’il s’agit, «racontait comment il n’a fait que du bien, en Kabylie, plus particulièrement à Béni Douala où il était justement capitaine, et pendant toute la période qu’il a passé là-bas», dira l’écrivain en ajoutant : «Ceci alors que la réalité est tout le contraire de ce qu’il rapporte dans son livre». Et c’est, d’ailleurs, dans cette logique de chose qu’il n’a pas manqué de partir à la cueillette des témoignages d’autant plus que «l’histoire est là», dira-t-il. Soulignant avoir tout rapporté dans son ouvrage disponible depuis le 2 novembre sur les étales des librairies, Mohammed Arezki Mechiche dira avoir «transcrit tous les témoignages d’anciens maquisards ayant subi la révolution dans la région, et par la même ayant été témoins de ce qu’a fait le capitaine». Dans son livre et d’après son auteur, venu en parler à la veille d’une vente-dédicace qu’il compte d’ailleurs organiser dans les prochain jours, Mohammed Arezki Mechiche citant des extraits dits de Oudinot n’être qu’un «tortionnaire et psychopathe», vu les atrocités qui se rapportent à lui. D’ailleurs, dira-t-il toujours en citant des extraits du livre, «le chahid Ahmed Mahfouf a subi les pires atrocités de la torture en lui arrachant les deux yeux et ses mains trouées avec des clous». Et comme ce chahid, ajoute le même orateur, «ils sont nombreux, chahid et moudjahidine, qui ont vécu les pires moments». Il soutient, d’ailleurs, que «tout maquisard capturé n’a eu aucune chance d’être libéré». Parlant toujours de cette période où ledit capitaine était à Béni Douala, il dira que «les prisonniers finissaient toujours avec une balle dans la nuque». Mohammed Arezki Mechiche est un autodidacte originaire de Béni Douala, dans la wilaya de Tizi-Ouzou. Il a fait une première expérience dans l’écriture en 2013, en mettant à la disposition du lectorat un premier roman. Ce dernier, réalisé en 217 pages traite de l’histoire d’un handicapé marginalisé. C’est, d’ailleurs, le nom qu’il a choisi de donner à son livre, à savoir «Le marginalisé», à travers lequel il a essayé de montrer l’amère réalité dans laquelle vivent les handicapés.
Tassadit Ch.