Les commerçants refusent la délocalisation

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La délocalisation du marché de fruits et légumes du centre-ville de Aïn-Bessem, voulue par les autorités locales, semble difficile à réaliser, du moins pour l’instant, puisque, avant-hier, les commerçants exerçants dans ce marché ont organisé un rassemblement de protestation devant le siège de l’APC de Aïn-Bessem, afin d’exprimer leur refus au déménagement vers le nouveau marché de proximité situé à la sortie nord du chef-lieu. Les protestataires affirment avoir reçu des mises en demeure de la part des services de l’APC, afin de rejoindre le nouveau marché dans une durée d’une semaine, et ce, avant le déclanchement de l’opération de la délocalisation. À noter que ces commerçants ont tous bénéficié de locaux à l’intérieur du nouveau marché de proximité aménagé en 2012, mais refusent depuis de rejoindre leur nouveau lieu de travail, en raison «de l’exigüité des locaux commerciaux et de l’éloignement du nouveau marché», affirment-ils. De leur côté les responsables locaux, qui ont tenu à rassurer les commerçants, ont également affirmé que l’opération de délocalisation de l’ancien marché s’inscrit dans le cadre du nouveau plan d’aménagement urbain de la ville. D’après eux, l’assiette du marché sera récupérée pour des projets d’utilités publiques. Ils affirment être déterminés à ouvrir le nouveau dans les plus brefs délais. «Le nouveau marché est très bien aménagé et équipé. Les commerçants doivent nous accompagner dans nos efforts pour exterminer définitivement le commerce informel dans la ville», nous dira un élu de l’APC. L’APC passera-t-elle à l’action pour délocaliser le marché du centre-ville et concrétiser ce projet qui date de 03 ans déjà ? La question reste posée. En attendant, le marché du centre-ville reste quotidiennement ouvert avec toutes ses inconséquences. Routes et trottoirs défoncés, égouts à ciel ouvert, ordures sur la chaussée, odeurs nauséabondes, éclairage public absent ou défaillant. Les habitants des quartiers voisins du marché espèrent, à leur tour, une délocalisation rapide. Ces derniers n’ont pas cessé de déplorer la dégradation de leur cadre de vie.

O.K.

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