En effet, si les lycéens ne reprennent pas leurs cours dès aujourd’hui, ils entameront leur troisième semaine de grève. Au total, ils ont jusqu’à présent séché neuf jours. C’est dire que le retard commence déjà à se faire sentir dans l’avancement des programmes. Avant-hier, le bureau de l’association des parents d’élèves a appelé à une assemblée générale afin de discuter ce problème en plénière. Plus de cent parents ont pris part à cette réunion décisive. » C’est un problème national. Mais nous avons remarqué que ce sont surtout les lycées de Tizi-Gheniff qui sont touchés par ce mouvement de protestation. Pour les parents inquiets, je dirai que nous avons déjà tenté en tant que membres du bureau de l’APE de sensibiliser ces élèves sur cette décision prise par la ministre de l’Education, à savoir la suppression du Bac sportif. Nous avons même associé les professeurs de cette discipline qui leur ont expliqué que cette nouvelle mesure était à leur faveur. Mais, ils n’ont pas voulu abandonner leur mouvement », expliquera M. Amar Schif, en sa qualité de président de l’APE. Après avoir longuement discuté ce problème, il a été décidé qu’aujourd’hui, des dizaines de parents seront présents devant l’établissement aux environs de dix heures afin d’essayer de raisonner les élèves meneurs de ce mouvement. » Nous n’allons pas accompagner nos enfants parce qu’ils sont grands quand même. Mais notre présence en force devant l’établissement pourra aboutir à des résultats. Nous tenterons à les retenir et à leur changer d’idée à ce sujet », ajoutera le même intervenant. Par ailleurs, il a été demandé à chaque parent de communiquer avec son fils ou sa fille et trouver des arguments pertinents afin de leur changer d’avis à ce propos. Par ailleurs, d’autres parents ont soulevé le problème du ramassage scolaire qui se pose avec acuité au niveau du village Ath Itchir. » Nous avons contacté directement le maire. Ce dernier nous a chargés de s’approcher des transporteurs privés qui assureront cette mission. Mais au bout du compte, et après avoir proposé deux transporteurs, nous avons relevé que les conditions exigées pour la signature des conventions étaient impossibles parce qu’elles étaient trop rigides et coûteuses pour ces transporteurs qui devraient répondre à un cahier des charges contraignant. Cela ne veut pas dire que nous allons laisser ces élèves souffrir de ce manque, surtout que nous sommes aux portes de l’hiver », ajoutera M. Amar Schif. L’autre problème abordé est celui de la sécurité de ces élèves aussi bien dans les alentours de l’établissement qu’en ville. » Nos enfants sont en danger quand ils parcourent la distance entre le centre-ville et le technicum d’environ un kilomètre. En plus d’éventuelles agressions, ils marchent carrément sur la chaussée parce que les trottoirs sont souvent squattés par les commerçants qui exposent leurs marchandises. En tout cas, nous allons prendre attache à ce propos avec le maire, le chef de daïra et les responsables de la sécurité pour que chacun, usant de ses prérogatives, prenne les mesures qui s’imposent « , conclura le président de l’APE. Au terme de cette réunion, tout le monde souhaitera que ces lycéens reprennent sereinement leurs cours dès aujourd’hui.
Amar Ouramdane