Une faible récolte oléicole en perspective

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Les villageois de la localité de Frikat s’accrochent tant bien que mal à la maigre récolte offerte par leurs oliviers. «Comme à travers toute la Kabylie et depuis la nuit des temps, les kabyles vivent tout près de leurs oliviers, dont ils connaissent les moindres secrets», nous déclare Aami Slimane, un vieil oléiculteur qui est arrivé à ramasser quelques petits sacs d’olives.

«Comme vous avez pu le constater pour cette année, le rendement est vraiment très faible à travers toute notre commune, nous allons nous occuper de nos oliviers en leur prodiguant les soins nécessaires, comme nous allons ramasser, un à un, les quelques fruits que nous pourrions trouver sur le sol ou sur les branches, c’est très fatigant mais, il le faut», ajoute note interlocuteur. En effet, malgré la faible récolte enregistrée en ce début de campagne oléicole, il n’en demeure pas moins que les huileries, comme à travers toute la Kabylie, s’apprêtent à recevoir les quantités qui se présenteraient. Ainsi, jeudi dernier, au village Hellil, le propriétaire d’une huilerie traditionnelle a, après avoir offert comme de coutume une waada, mis en marche son broyeur et son pressoir pour satisfaire ses premiers clients. «Comme pour les premières figues que tout le monde attend avec impatience, il en est de même pour les premières gouttes de la nouvelle huile. les gens s’impatientent pour pouvoir goûter à cette huile- tremper leur galette toute chaude dans l’assiette pleine de ce liquide doré et béni-», nous confie Si Mouloud, un retraité du village qui ne cache pas sa joie d’autant plus que la moyenne enregistrée au cours de cette première distillation a atteint plus de vingt deux litres d’huile le quintal alors qu’il s’agit plutôt de fruits tombés des arbres avant maturation complète. Pour sa part, M. Merzouk Amrouz, propriétaire d’une huilerie moderne connu aussi comme producteur de couscous roulé à la main, ne désespère pas à réaliser une bonne campagne oléicole malgré la faiblesse du rendement dans sa localité. «Malgré le fait que nos oléiculteurs ne se présenteront pas avec de grandes quantités comme par le passé nous comptons également sur nos fidèles clients des localités environnantes qui nous font surtout confiance, tout en leur assurant de meilleurs services», nous confie notre interlocuteur tout en précisant que, comme pour l’an dernier, il est toujours question de prélever six cent dinars pour un quintal d’olives traitées.

Essaid Mouas

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