«Les dépenses publiques doivent être orientées vers la satisfaction des besoins élémentaires de la population». C’est la principale instruction réitérée par la wali de Boumerdès, Nouria Yamina Zerhouni, hier, lors de la session ordinaire de l’APW, consacrée à l’étude de deux rapports d’une commission spéciale de cette instance, l’un sur le budget primitive 2016 et l’autre sur l’état des lieux des postes et des technologies de communication. Les communes n’auront, en cette période d’austérité à exploiter leur part de budget que dans des projets susceptibles de répondre aux préoccupations des citoyens, ajoutera-t-elle, en précisant que l’investissement pour le développement relève des prérogatives de l’Etat. Dès l’ouverture du débat ayant ponctué l’allocution de la première responsable départementale, le représentant du FFS, M. Mokrani, a d’emblée fait état des inégalités en matière de répartition des budgets octroyés aux communes. «Sur quels critères s’est appuyée la commission concernée pour construire ou aménager une salle de santé à Hai Mahssas, près de Tidjalabine, a titre d’exemple, et non pas dans l’un des douars de Timezrit ou à Ouled Boudoukhane qui sont pourtant très éloignés des centres urbains ?», s’est-il interrogé. Il notera, plus loin, qu’on ne pourrait empêcher l’exode des habitants de ces douars en l’absence d’une prise en charge de leurs doléances. Il enchaînera : «Et pourtant, l’Etat a toujours fait appel à ces campagnards réputés pour leurs nationalisme». Le représentant du MPA déplorera à son tour l’abandon dont souffrent certaines localités de la wilaya, faisant encore et encore face à de nombreux problèmes socioéconomiques, entre autres, le mauvais état des routes, le manque d’eau et l’absence d’éclairage, à l’instar de Chaabet El Amer. D’autres intervenants ont relevé pratiquement les mêmes problèmes sempiternellement exposés notamment par les habitants de l’Est de la wilaya.
Prenant la parole, une autre intervenante a affiché elle, sa satisfaction quant au contenu du rapport sur le budget 2016 susmentionné : «Il est inconcevable de s’opposer à un programme, comme celui-ci, portant sur la santé de la population, le transport scolaire et l’assainissement», dira-t-elle, en insistant sur la nécessité d’instaurer, au sein des élus APW, une politique d’économie des dépenses de bons d’essence et de restauration, en plus de celles d’autres festivités, le plus souvent inutiles. Après une pause-déjeuner entre 15h et 16h, les travaux de la session ont repris, avec au menu les questions liées au secteur des postes et des technologies de la communication.
Salim Haddou