La campagne de cueillette des olives dans la commune d’Ath Mansour n’est toujours pas lancée pour le moment. Les propriétaires vont attendre quelques jours encore, le temps que les olives « noircissent », car elles sont pour la majorité encore vertes. Qu’à cela ne tienne, en tout cas, les oléiculteurs de la région ont déjà donné le ton, en mettant en marche leurs presses. Dans toute la commune d’Ath Mansour, il y a une dizaine d’huileries, qui ne tarderont pas à rouler à plein régime, du fait que cette année, la récolte sera très bonne, à en juger par la fructification dans les différents vergers oléicoles de la localité laquelle passe pour être l’un des leaders dans la production de l’huile d’olive dans toute la wilaya de Bouira.
Une virée du côté d’une huilerie située à proximité de la RN5 et qui a pignon sur rue, nous a renseignés sur la situation qui prévaut dans ce domaine-là. Même si ce n’est pas encore le grand rush, il n’en demeure pas moins que cette huilerie a, d’ores et déjà trituré quelques quintaux d’olives crues. Devant l’entrée de l’huilerie, des camionnettes immatriculées à Msila et Bordj Bou Arérridj étaient stationnées, ce qui nous a donné une petite idée des premiers clients de cette unité oléicole. « Je viens de M’sila pour me faire presser ces olives. Chez nous, il n’y a pas de presses. Pas une qui existe! », déplore un père de famille venu avec ses enfants presser quelques quintaux d’olives récoltées dans sa région. L’homme en question s’affairait à verser, avec l’aide de son fils, des sacs remplis d’olives dans un bassin en inox, où ces fruits oléagineux sont aspirés vers l’intérieur de l’huilerie pour être pressés. Cependant, nous avons remarqué que les olives étaient dans un état de putréfaction avancée, dû,; vraisemblablement, au stockage de celles-ci dans des conditions déplorables.
On en fait nullement cure de l’hygiène de ces fruits, qui devraient être emmagasinés dans des caisses à l’air libre et non pas dans des sacs obstrués. Mais bon… Sur les mêmes lieux, un autre chef de famille s’affairait avec son accompagnateur à mettre dans la malle de sa voiture des bidons remplis d’huile d’olive.
Ces personnes venaient de Bordj Bou Arréridj pour récupérer leur huile. » Nous avons fait presser notre récolte, et le rendement est, plutôt, encourageant. Il est de 23 litres par quintal! », se réjouit notre interlocuteur. Un peu plus loin, à quelques centaines de mètres, un point de vente d’olives crues est aménagé par des jeunes. Point d’investissement coûteux, il suffit juste d’avoir une balance électronique et beaucoup de patience sur les accotements de la RN5, où les automobilistes marquent, de temps en temps, des haltes pour acheter ou simplement s’enquérir du prix des olives, lequel est de 50 da/kg, pour l’instant. Toutefois, il est fort probable que les coûts augmenteront dans les prochaines semaines.
Y. Samir