Session ordinaire de l’assemblée communale

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Les élus de l’APC d’Akbou ont, enfin, été convoqués, cinq mois après la dernière réunion, à assister à une session ordinaire de l’assemblée. En effet, le P/APC a envoyé une convocation pour une réunion en session ordinaire, prévue pour la journée d’aujourd’hui. Trente-cinq points ont été inscrits à l’ordre du jour, dont l’adoption du budget primitif pour l’année deux-mille-seize. Un communiqué émanant d’un certain nombre d’élus, dont Mouloud Salhi et Mohamed Boucherit, Lahlou Saadi, Hakima Akouche, et d’autres, dénonce le comportement du président de l’APC qui continue sa «gestion unilatérale» de la commune, en contradiction avec le code communal. Après consultation entre différents élus, neuf d’entre eux ont décidé de boycotter la séance programmée pour aujourd’hui par ledit Conseil. Les griefs, retenus par ce groupe d’élus contre le P/APC, sont nombreux. Il lui reproche le fait d’ignorer les commissions instituées par ce même conseil. «Pourquoi le président de l’APC n’a pas fait appel à la commission économique et des finances pour étudier le projet de budget pour l’année prochaine, avant de le soumettre à l’assemblée communale ? Et pourquoi le premier responsable de la commune n’a pas joint à la convocation envoyée, une copie du projet dudit budget, afin que les élus puissent l’étudier suffisamment à l’avance, avant d’aller à la réunion ?», se demandent ces élus. La dénonciation du comportement du maire, selon eux, ne s’arrête pas là. Le groupe de contestataires dénonce aussi la méthode d’élaboration du cahier des charges relatif à la location des espaces réservés aux marchés communaux. Selon lui, la procédure réglementaire n’a pas été respectée, et la non-conformité à la loi attestée. La location de ces espaces relève des prérogatives de la commission des marchés et non de l’exécutif communal. Et ce n’est pas tout. Selon le groupe des neuf, un élu a démissionné de son poste, mais le P/APC n’a validé la procédure de démission qu’après six mois, alors que la loi lui donne seulement un mois, empêchant ainsi son remplacement et laissant le poste vacant. Ce qui pourrait avoir des répercussions sur les équilibres politiques au sein de l’exécutif. Enfin, le dernier point, soulevé par les contestataires, concerne l’exécution du budget primitif de l’année dernière, malgré son annulation par le tribunal administratif de Béjaïa en Mai de l’année dernière. Le communiqué en question semble avoir été extrait d’une missive envoyée au wali, et dans laquelle les neuf membres de l’exécutif se démarquent de «la gestion unilatérale» du président de l’APC. Nous ignorons à l’heure actuelle, quelle sera la réaction du premier concerné et comment se déroulera la réunion prévue cette matinée à dix heures dans la salle des délibérations de l’APC, si elle est maintenue.

N. Si Yani

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