Le nouvel exécutif présenté hier par le premier magistrat de la commune de Tizi Ouzou, M. Arezki Bensalem, lors de la réunion extraordinaire des 23 élus, a été rejeté par 12 voix, composant le bloc (RND,RCD et Indépendants) contre 11 (FFS et FLN).Le maire qui a opéré une modification par rapport au premier exécutif, en ôtant l’élu du RND, Kamal Kasdi de la 3e vice-présidence chargée de l’urbanisme, en le remplaçant par Berkaine Norredine, élu du FFS, a soulevé le courroux des élus concernés, d’autant plus qu’il n’a pas fourni d’explications sur ce changement.Idem pour la suppression du poste du 4e vice-président, objet de la non- approbation de la première délibération. Cette dernière, rappelons-le, a été rejetée par la daïra pour motif que l’élu Hamid Malki du groupe FLN a refusé de rejoindre l’exécutif.La séance d’hier qui a duré cinq minutes a été caractérisée par les vives protestations formulées par le 2e vice-président chargé des finances, des affaires générales et de la réglementation M. Karim Debiane, qui demandait avec insistance des explications sur ce remaniement. Même si le groupe des Indépendants est représenté à la 2e vice-présidence, il n’en demeure pas moins qu’il a rejoint le groupe des «opposants».Cette nouvelle donne, selon certains élus, n’a pas de relation avec la coluleur politique des élus, mais liée aux conséquences de la dernière affaire de «tentative de corruption», qui oppose le directeur technique de l’urbanisme M. Aboudil au 3e vice-président, Kamal Kasdi. L’affaire en question est aux mains de la justice, suite à un dépôt de plainte de Kamal Kasdi pour l’ouverture d’une enquête judiciaire.Le responsable de l’Hôtel de ville avait déclaré à la Dépêche de Kabylie, juste après la publication de l’affaire, qu’il fera tout pour sauvegarder la cohésion de son exécutif, «je me démarque de Kamal Kasdi et je diligenterai une commission d’enquête au niveau de la direction technique», a t-il déclaré.Quoi qu’il en soit, il semblerait qu’on se dirige vers le blocage de l’APC de Tizi Ouzou, notamment si les données restent inchangées. Une dernière chance est donnée aux élus, qui doivent sous huitaine et essayer d’installer un exécutif, pour la troisième fois. Dans le cas contraire c’est l’application de l’article 34 du code communal donnant les pleins pouvoirs au wali de décider du sort de l’APC de Tizi Ouzou.
M. Ait Frawsen