La grève du Cnes perturbée par un faux document à Bouira

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Le12 décembre, la veille de la mise en branle de la grève nationale à laquelle a appelé le Conseil national des enseignants du supérieur (CNES), un communiqué portant la griffe du Cnes et, donc, supposé être signé par le même syndicat et circulant sur les réseaux sociaux, appelle au gèle de la protestation. À ce propos, monsieur Tamdjiat, le représentant du Cnes à Bouira, affirme qu’il s’agit d’un faux document à dessein de saborder la dynamique de la grève. Notre interlocuteur n’exclut pas le fait qu’il s’agisse de manœuvres, dont serait responsable la tutelle. Quoi qu’il en soit, le syndicaliste nous informe qu’une plainte a été déposée contre «x». Au deuxième jour de la grève, après une adhésion timide d’avant-hier, l’appel au débrayage à l’échelle nationale a enregistré à l’université Akli Mohand Oulhadj de Bouira un suivi appréciable, un suivi à hauteur de plus 90%, selon l’appréciation du Cnes. Cinq facultés (lettres, économie, droit, sport et sciences humaines) sont quasiment paralysées. Un suivi plutôt timide est relevé au niveau du nouveau pole universitaire où la faculté des sciences a pris ses quartiers. À rappeler que la colère des enseignants de l’université a atteint son paroxysme, suite à la tentative d’empêcher la session extraordinaire de leur conseil national, le 04 décembre dernier. Dans leur déclaration s’y référant, le Cnes «condamne fermement la tentative désespérée du ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique de recourir aux forces de l’ordre pour empêcher la tenue de la session extraordinaire», de leur conseil national. Plus loin dans le document, et après avoir qualifié l’événement du 04 décembre de «dérive gravissime», il est souligné que «devant le silence complice de la tutelle et l’impunité généralisée, certains recteurs ne s’embarrassent plus de s’autoproclamer «seigneurs» dans leurs «établissements», et à défaut de prouesse dans la gouvernance et la gestion, ils excellent dans le harcèlement et la menace des représentants syndicaux, élus démocratiquement». Le Cnes rappelle aussi la situation économique du pays qu’il qualifie de délicate. Mais, pour lui, la conjoncture économique du pays «ne justifie pas cette démarche» qui s’inscrit «en porte-à-faux avec le discoures officiel». À souligner pour finir que le débrayage prendra fin aujourd’hui, avec un sit-in devant le ministère, et reprendra le 05, le 06 et le 07 janvier 2016. Il est aussi retenu dans leur protestation le boycott des journées LMD prévues par la tutelle.

S.O.A

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