Les promesses entendues ici et là ne semblent pas être tenues au sujet de la mise en service du gaz naturel dans cette commune rurale. En effet, si certaines opérations ont atteint des taux d’avancement de plus de 80% dans certains villages, pas moins de quinze autres attendent encore que celles-ci y voient le jour. «Nous avons encore quinze villages où les entreprises ne sont pas encore présentées pour lancer les réseaux de distribution», nous confiera une source proche de l’APC. Pourtant, ajoutera la même source, «ces projets sont déjà confiés». «Nous attendons toujours qu’elles arrivent dans ces villages parce qu’au quotidien, nous recevons des doléances à ce sujet», enchaînera la même source. Concernant les villages, où les opérations sont en cours, craignent d’attendre encore longtemps. «Ici, les travaux avancent. Mais, on voit que la ligne de transport est à l’arrêt. Depuis août dernier, les travaux sont suspendus. Au début, on croyait que cela était dû à des oppositions. Finalement, on a appris que le marché a été résilié à l’entreprise CBN parce que cette dernière n’aurait pas respecté ses engagements. Alors, il faudra encore attendre qu’une autre entreprise soit désignée», nous dira un membre du comité de village de Tafoughalt. Et de poursuivre: «c’est le plus important qui reste à faire, car cette conduite principale est longue de plus de dix-sept kilomètres. En plus, il y a quatre postes de détente à réaliser. Donc, il faudrait attendre encore au moins une année si ce n’est pas plus». Pour en savoir plus sur ce projet, nous avons sollicité une source proche du dossier.«En principe, l’entreprise qui va reprendre ces travaux a été déjà choisie. C’est une question de jours. Nous souhaitons que les travaux aillent plus vite. Raccorder la commune d’Aït Yahia Moussa au réseau de gaz naturel est un défi», nous répondra notre source. Pour le moment, tous les regards sont braqués sur ce tronçon dans l’espoir de voir des engins reprendre de service. Ce blocage intéresse aussi les habitants des villages de Maâmar, d’Ichoukrène et de Sanana, relevant de la commune de Draâ El-Mizan, car c’est cette conduite principale qui permettra la mise en service de cette commodité dans leurs villages respectifs. En définitive, si du côté des pouvoirs publics, il y a quand même cette volonté de mener à bon port tous les projets inscrits jusque là au profit de la population, il est regrettable de remarquer que de nombreuses entreprises dépourvues de moyens, s’aventurer dans des opérations qui dépassent leurs capacités avant de les abandonner en cours de réalisation engendrant, parfois, d’autres rallonges financières que le trésor public ne peut consentir, notamment en cette période de vaches maigres.
Amar Ouramdane
