“Le projet de CHU est de qualité”

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La Dépêche de Kabylie : Après donc la visite d’une délégation de Béjaïa à Amiens et la signature d’un accord de coopération portant notamment sur l’implantation d’un CHU à Béjaïa, quelle lecture faites-vous de votre visite ?nn M. Gilles Demailly : Nous avons, à l’occasion de la visite du recteur à Amiens, déjà concrétisé des collaborations pour la formation dans le domaine des licences professionnelles. On s’est vite rendu compte que par notre expérience, nous pouvons apporter notre expertise pour aider Béjaïa à créer un CHU. La réunion de ce matin-là nous éclaire un peu sur ce que pourrait être notre apport.

Vous avez pu, à travers la visite, vendredi, des infrastructures pédagogiques de l’université et les exposés d’aujourd’hui, vous faire une idée sur les atouts que Béjaïa offre. Pensez-vous que le CHU est viable à Béjaïa ?nn Il ne m’appartient pas de répondre à cette question. J’ai été toutefois très impressionné par la qualité du projet, la qualité des équipes qui pilotent ce projet. Nos amis algériens nous ont convaincu et nous pensons que le projet est de qualité.

Avez-vous vécu des expériences similaires avec d’autres pays ? nn Nous avons collaboré avec d’autres entités universitaires au Maghreb, même si ce n’est pas dans le domaine de la santé. Nous avons monté un projet d’université virtuelle (enseignement à distance) à Tunis. Nous avons aussi coopéré dans ce sens avec des universités marocaines.

Que vous apporte ce type d’échanges ?nn La France a connu au niveau universitaire, une évolution. Le L. M.D. est en tête de l’innovation. Nous avançons tout en prenant le soin de voir ce qui se passe ailleurs. L’échange d’expériences nous paraît essentiel.

Un petit mot sur la ville, ou du moins sur ce que vous avez pu voir.nn Première impression, la baie est magnifique vue d’avion. Cela m’a rappelé, sur le coup, Nice et la baie des Anges, Napoli. J’ai trouvé une ville qui se construit rapidement. C’est une grande cité, par rapport à Amiens où je vis.M. Brazier Michel, doyen de la faculté de Pharmacie d’Amiens, président de la conférence des doyens de pharmacie en France“L’apport de la faculté de pharmacie d’Amiens, dans le cadre de la convention signée entre nos deux ministres, pourra porter sur la réflexion pédagogique qui permettra d’anticiper les évolutions de l’exercice de la pharmacie en France et en Algérie. Dans le futur, la pharmacie sera l’interface entre le patient et le médicament. Le projet LMD, appliqué à Amiens, est conçu de telle sorte qu’il puisse permettre à l’étudiant d’imaginer son projet professionnel et de construire son parcours à partir des possibilités pédagogiques qui lui sont offertes pour arriver à la profession qu’il souhaite exercer.Le projet CHU Béjaïa, tel qu’il a été conçu, me paraît tout à fait viable. Les infrastructures scientifiques sont là, la volonté est extraordinaire. Il faudrait maintenant que l’université se mette en lien avec la profession médicale pour qu’il y ait symbiose entre les deux entités”.

Entretien réalisé par Mustapha Ramdani

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