Les eaux usées et l’eau potable se sont de nouveau mélangées à Raffour, et ce, suite à une avarie survenue, jeudi dernier, au niveau du quartier Zekri Ali sur les deux réseaux.
La panique était générale chez les résidents dudit quartier suite à l’alerte donnée par des membres du collectif des représentants de cette localité lesquels ont rapidement réagi en faisant du porte à porte pour avertir les citoyens du danger de l’utilisation de l’eau du robinet. Une prompte et salvatrice réaction qui a évité une nouvelle catastrophe dans cette agglomération à forte concentration démographique, et qui n’est pas à sa première alerte sur ce volet, d’autant plus que l’une de ces avaries avait conduit, il y a deux ans de cela, plus de 50 personnes aux urgences de l’EPH de M’Chedallah, après avoir consommé cette eau polluée. Sur les lieux, des mères de famille affolées nous invitent à voir de près l’eau saumâtre de couleur jaune qui dégage une forte odeur d’égouts qui coule du robinet. Il convient de rappeler qu’une opération de rénovation sur les deux réseaux a été déclenchée immédiatement après cette épidémie d’MTH. Mais malheureusement, ces opérations accusent du retard et prendront beaucoup de temps encore. Dans ce quartier où s’est produit le mélange des deux liquides, le nouveau réseau de distribution de l’eau potable a été réalisé depuis plusieurs mois mais non encore mis en service, du fait que les indispensables essais n’ont pas été encore effectués, selon un agent de l’Algérienne des eaux (ADE), présent sur les lieux pour superviser l’intervention de l’équipe de l’office nationale de l’assainissement (ONA), qui tente de localiser l’endroit où s’est produite l’avarie. Les membres du collectif des citoyens qui ne décolèrent pas, nous apprendront de leur côté que la même pollution de l’eau est décelée un peu partout à travers l’ensemble des quartiers de Raffour, et que la plupart des citoyens ont cessé de l’utiliser depuis plusieurs années, exception faite de ceux qui n’ont pas les moyens d’aller chercher de l’eau «propre» ailleurs ou acheter de l’eau minérale. Un cas sur lequel doivent se pencher en urgence l’ensemble des organismes concernés avant que ne se produise une nouvelle catastrophe.
Oulaid Soualah