Qui doit s’en soucier ?

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La population canine devient de plus en plus importante dans la commune d’Ath Leqsar. Cet accroissement de cette espèce animale a, du coup, favorisé le phénomène de chiens errants, lequel semble faire partie intégrante du paysage du chef-lieu de cette commune. En effet, de jour comme de nuit, leur nombre y est de plus en plus remarquable. Au milieu de la journée, en plein chaleur, ces chiens ‘’vagabonds’’ qui traversent en toute tranquillité la rue, circulent dans tous les sens. À les voir, des scènes similaires à celles de certains pays subsahariens en guerre nous viennent à l’esprit. Une fois la nuit tombée, ils «règnent» en maître. L’on assiste à des bagarres et bien de bruits assourdissants. Les matins, les habitants découvrent des poubelles éventrées et des déchets jonchant le sol. Pire encore, se déplaçant souvent en meute, ils présentent un danger imminent. En effet, nul n’est à l’abri des attaques et morsures de cet animal et des maladies qu’il est susceptible de transmettre à l’homme. Ce qui constitue un danger pour la santé publique. Il faut dire que si leur visibilité est plus remarquable au chef-lieu, aux villages aussi, leur nombre est important. L’absence de fourrière municipale et de campagnes d’abattage sont parmi les facteurs qui favorisent la prolifération de ces animaux. «C’est aussi un problème de mentalité ; les gens considèrent les chiens comme des objets pratiques, du genre le chien accessoire de mode ou le chien en guise d’alarme ! Par conséquent, les gens ont tendance à clochardiser par eux-mêmes leur propres chiens une fois ils n’en ont plus besoin. Ces derniers temps, beaucoup d’habitants optent pour des chiens d’attaque, des races nouvelles de chiens, c’est ainsi que les chiens de race locale n’ont plus la grâce de leur propriétaires qui, simplement, les mettent dehors. Les chiens se regroupent alors, s’accouplent et vivent un peu partout en errance», nous dira un vétérinaire, natif de la région. Ailleurs, on parle de législation pour prévenir la maltraitance de ces animaux, dont les moins chanceux sont accueillis dans des centres de refuges pour animaux, et sont dotés de micropuçage. Chez nous, malheureusement, le mieux qu’on puisse faire, c’est de les abattre !», rajoutera notre interlocuteur.

L. M.

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