«Venus de différentes régions côtières du pays, pas moins de 50 pisciculteurs bénéficient, lors de cette journée, gratuitement, d’une très bonne formation», a déclaré hier, le directeur de la pêche et de l’aquaculture de Boumerdès, M. Chérif Kadri, en marge d’un atelier à Zemmouri El Bahri, parallèlement à la programmation d’une activité similaire, le même jour, à Aïn Témouchent. Organisée sous l’égide de l’instance de tutelle, la dite formation a été animée, au niveau d’une salle de conférences à l’ex-Courbet, par deux experts de la FAO, MM Gennari Loranzo et Picollotti, respectivement spécialisés en aquaculture marine et pisciculture en cage. «L’Algérie trouve un grand intérêt à développer l’aquaculture, considérée comme étant un secteur très rentable, d’autant plus qu’elle dispose d’un long littoral qui recèle de poissons, de crustacés et de mollusques», tenait à préciser le premier intervenant, M.Gennari. Il notera dans la même optique que l’augmentation de la production aquacole, consolidant celle de la pêche, permettra non seulement l’autosuffisance alimentaire, mais garantira aussi, à terme, le développement du pays. Mais il insistera sur les moyens humains et équipements adéquats à mettre en place pour la réussite de tels projets d’investissements. Le second expert, M. Picollotti, a axé son intervention sur les caractéristiques de la cage en mer et tes techniques de sa réalisation. La dite ferme aquacole doit être, selon lui, aménagée à trois kms du port, avec une superficie permettant l’accès des bateaux. Sa capacité de production annuelle peut atteindre en moyenne 500 tonnes de poissons. Mais, «il faut tenir compte surtout de la solidité des matériaux utilisés dans ces cages d’élevage de poissons, en vérifiant constamment, à titre d’exemple, la passerelle de mouillage des embarcations, les anneaux et les filets dont on dispose. Intervenant lors du débat, certains investisseurs ont mis en exergue leurs expériences dans ce domaine, en souhaitant la multiplication de ces journées pour l’approfondissement de leurs connaissances. Ce à quoi a répondu la sous-directrice de la formation, Mme Abdessamed Latifa, de la MPRH (zone Est), en précisant que des stages d’aquaculture marine sont périodiquement programmés, à titre gratuit, au profit des postulants. Le directeur départemental du secteur sus mentionné qui annonce une autre journée d’étude similaire pour le 28 décembre prochain à la Maison de la culture Rachid Mimouni de Boumerdès, a enfin noté que la wilaya enregistrait actuellement 20 projets d’investissements aquacoles, alors qu’un particulier est déjà parvenu à une étape de production appréciable dans ce domaine économique, susceptible de garantir au pays un développement durable.
Salim Haddou