En grève depuis plus de dix jours, des dizaines de travailleurs de l’entreprise publique du textile, Industrie cotonnière algérienne (ICOTAL), laquelle est rattachée au groupe EATIT, ont décidé avant-hier, de mettre fin à leur mouvement de protestation, suite au gel du bureau syndical contesté de l’entreprise par l’Union locale (UGTA), a-t-on appris, hier, d’une source ouvrière. Une information confirmée par M. Hamlaoui Abdelaziz, S/G de l’Union de wilaya, que nous avons joint au téléphone. «Effectivement, l’Union locale de l’UGTA a décidé du gel du bureau syndical de l’Icotal, comme revendiqué par la majorité des travailleurs. Nous allons organiser prochainement des élections pour élire un nouveau bureau conformément au règlement en vigueur», a-t-il affirmé. Pour rappel, le 06 décembre dernier, quelque 170 travailleurs de cette entreprise, sise dans la zone d’activités de l’arrière port de Béjaïa, ont entamé un mouvement de grève pour réclamer le renouvellement de leur section syndicale. Les salariés grévistes ont justifié la légitimité de leur revendication par le départ en retraite de trois anciens syndicalistes, ce qui nécessite, selon eux, le renouvellement du bureau syndical. Saisie par les travailleurs mécontents, l’Union de wilaya avait organisé une assemblée générale au sein de cette entreprise, dont l’ordre du jour portait sur le renouvellement du bureau de l’instance syndicale. Toutefois, cette réunion s’est terminée en queue de poisson, suite au refus des travailleurs contestataires d’assister jusqu’à la fin à l’assemblée. Notons, dans un autre chapitre, que l’ICOTAL, créée à l’origine en 1959 dans le cadre du plan de Constantine, avait ouvert, ces dernières années, trois nouveaux ateliers équipés de machines de nouvelles technologies. Le nouveau matériel acquis a permis d’augmenter la production de l’ICOTAL à environ 4 tonnes par jour, d’une qualité meilleure et répondant aux normes internationales. En outre, l’ouverture de ces trois ateliers de bonneterie, de tricotage et de confection a ouvert une brèche pour le recrutement de nouveaux employés.
B. S.