La majeure partie des terres de la commune d'Ath Mellikèche est située en zone montagneuse, à flanc de l'un des ces imposants contreforts méridionaux de la chaîne du Djurdjura.
Cette caractéristique géographique fait de cette municipalité une spécificité qui se déteint sur la vie des habitants, et les différentes activités économiques notamment. À l’exemple de l’agriculture de montagne, qui est pratiquée, cahin-caha, dans ces contrées, car elle est tributaire des moyens et de la disponibilité des habitants! Il faudra à un visiteur monter haut pour arriver, par exemple, à Agouni Ougueroiz, chef-lieu communal perché à plus de 700 mètres d’altitude. Ici, les montagnards gardent encore leurs traditions et leur hospitalité. Leur caractère trempé ils le « puisent » de ce relief difficile d’accès, fait de ravins, de flancs abruptes et de rocailles. Le sol dans la commune d’Ath Mellikèche, comme, d’ailleurs, dans toutes les autres communes situées en zones montagneuses, n’est jamais au « beau fixe », car il bouge, glisse et se « métamorphose » au gré des « humeurs » géologiques! Ce problème n’a jamais été solutionné parce que des pans entiers de terres sont concernés par des « soubresauts » au demeurant incontrôlables. Mais bon, les autorités locales tentent, tant bien que mal, d' »apprivoiser » ce sol mouvant avec les moyens dont elles disposent. Les travaux de fixation du sol sont entrepris, à chaque fois, comme la correction torrentielle, les digues, le gabionnage,… Ce problème du mouvement du sol (glissements de terrain, affaissements, érosion,…) s’accentue surtout pendant la saison hivernale avec les chutes des neiges et de la pluie, ce qui fragilise davantage le sol, et menace les villages hauts perchés. Les inondations ne sont pas en reste, puisqu’elles surviennent durant cette période, où les habitations se retrouvent envahies par les eaux des pluies. Et c’est dans l’optique de remédier à cette situation que l’APC d’Ath Mellikèche a lancé dernièrement, des appels d’offres en vue de réaliser des ouvrages qui épargneraient les inondations des habitations dans les villages, touchés, à chaque fois, et qui sont respectivement: Tabouda, Ath Ouaâmar, Tineswine et Ayacha. Le temps presse, car les pluies ne tarderaient pas à réapparaître, selon la météo!
Syphax Y.