Sous le slogan « Dépistage des cancers colorectaux, il est temps », la faculté de médecine de l’université Abderrahmane Mira de Béjaïa et le CHU de la même ville, organisent, depuis hier, le premier congrès de cancérologie. Cet événement concerne les cancers colorectaux, du dépistage à la prise en charge thérapeutique .
«En Algérie, le cancer colorectal est classé en 2ème position après celui des poumons chez les hommes et le sein chez les femmes. La majorité des cancers colorectaux résultent de la dégénérescence d’adénomes», selon le Dr Chahira Mazouzi, précisant que le risque de cancer colorectal diffère entre les individus selon l’alimentation, le mode de vie et les facteurs héréditaires. «Des études contrôlées et randomisées réalisées dans la population générale chez les personnes âgées entre 45 à 75 ans, ont démontré qu’un programme de dépistage basé sur des tests spécifiques répété tous les 2 ans peut diminuer la mortalité par CCR de 20%, 8 à 10 ans après sa mise en place», ajoute la même source. D’après le Dr Mazouzi, plusieurs études de cohorte et cas témoin ont permis d’élaborer lors de la conférence du consensus sur le cancer colorectal, des recommandations en matière de dépistage et de prévention. «Béjaïa sera la ville pilote d’une étude épidémiologique d’un dépistage de masse par le nouveau test immunologique des cancers colorectaux», informe-t-on. Pendant ces journées, informe-t-on, «plusieurs sujets seront abordés par des experts du cancer colorectal du diagnostic à la prise en charge thérapeutique personnalisée. Des recommandations seront élaborées par nos experts nationaux et internationaux visant la bonne prise en charge des patients, recommandations adaptées à notre population». Le cancer colorectal, signale-t-on, est un problème mondial de santé publique avec une incidence de 1,2 million de nouveaux cas et une mortalité de 60.000 décès par an, c’est la seconde cause de mortalité dans le monde dans les deux sexes.
F.A.B.

