Préserver les richesses du littoral algérois

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Le littoral algérien fera désormais l’objet d’une protection plus conséquente. En effet, à l’initiative du ministère de l’Environnement, avec l’assistance du programme des Nations-unis pour l’environnement (PNUE) et du Plan d’action pour la Méditerranée (PAM), un Programme de l’aménagement côtier de l’Algérois (PACA), a été mis en place dans l’objectif de préserver notre littoral et ses diverses richesses. La question a été au centre des travaux d’une conférence qui s’est tenue hier, à l’hôtel “El Aurassi”, avec la participation de plusieurs intervenants dans le domaine de l’environnement, tels que les représentants du PNUE et du PAM. Chérif Rahmani, le ministre de l’Aménagement du territoire et de l’Environnement, qui présidait la conférence, a été très explicite dans son allocution, axée sur le rôle du PACA, qui devrait, pour donner des résultats concrets, conjuguer les efforts de tous les acteurs impliqués de loin ou de prés dans ce domaine, à savoir les autorités locales, les associations environnementales, les industriels et autres … « Chaque commune, chaque entreprise doit s’intégrer à ce plan de protection, en favorisant le travail commun et la coordination de leurs efforts », souligne la ministre. Il ajoutera qu’il sera procédé à la création de comités côtiers qui se chargeront d’œuvrer pour la préservation des sites naturels du littoral algérois. Ce dernier fera remarquer l’importance et la nécessité de ce programme, dans une région qui comptera, indique-t-il, d’ici 20 ans une population supplémentaire égale de 2,5 millions d’âmes. Chérif Rahmani expliquera les grandes lignes sur lesquelles s’articule ce programme, qui s’inspire directement des dispositions de la loi de la protection et valorisation du littoral. Il s’agit pêle-mêle de la maîtrise de l’urbanisme, l’éradication des décharges sauvages, la préservation du patrimoine forestier, le contrôle et la maîtrise de l’extension urbanistique notamment sur les espaces proches du littoral… En termes chiffrés, il s’agit, affirmera Rahmani, de prendre en charge les problèmes de pollution industrielle notamment : 250 000 m3 de déchets liquides qui se déversent annuellement dans la mer, avec la construction de plus de stations d’épuration et 350 000 tonnes de déchets solides émanant des zones industrielles. »Ce programme sera, indiquera Rahmani, présenté au gouvernement pour approbation et entrera en application dans les semaines à venir ». Le ministre n’a pas indiqué le montant des ressources qui seront allouées à ce programme, ni les modalités de son financement.

Elias Ben

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