Depuis l’augmentation du prix de l’essence et du gasoil au niveau des pompes, les transporteurs – taxis, bus et fourgons- passent de nouveau à l’application de nouveaux prix à travers la région sud de Tizi-Ouzou. Les augmentations vont jusqu’à 25 et 30 %. Les taxieurs, assurant la desserte entre souk El-Tenine et Mechtras sur une distance de 7 kilomètres, n’ont pas attendu longtemps pour appliquer une augmentation de 30%. Les prix sont passés à 40 DA la place, au lieu de 30 DA. Les transporteurs par fourgon assurant la desserte Tizi N Tléta vers le village d’Aït Abdelmoumène sur 7 kilomètres, ont, eux, augmenté le prix de 5 DA- de 30 DA à 35 DA-. Ceux assurant la desserte vers Béni douala, Boghni et vers Tizi-Ouzou sont tous décidés à appliquer une nouvelle tarification revue évidemment à la hausse de 5 à 10 DA. Bien entendu, les augmentations se suivent sur l’ensemble des lignes, c’est l’effet boule de neige qui met, malheureusement, les voyageurs dans une situation intenable. «Tous les prix augmentent. Les prix des fruits et des légumes sont hors d’atteinte. Maintenant, c’est le prix du transport et viendra ensuite l’augmentation des prix des factures de l’électricité et du gaz. La situation est intenable. Tout bouge vers le haut sauf nos salaires qui demeurent excessivement insuffisants et inertes. Notre pouvoir d’achat est réduit à néant. Nous appelons les responsables compétents à revoir leur stratégie, sinon c’est la famine qui nous guette», dira un ouvrier dans un chantier à Tizi-Ouzou. Pour leur part, les transporteurs que nous avons questionnés, répondront de la même voix : «les prix sont, en effet, chers mais allez y faire un plein d’essence ou de gasoil à la pompe, ou même allez voir les prix des pièces de rechange chez les vendeurs et vous comprendrez aisément la cause des augmentations». De toutes les manières, c’est toujours le consommateur et les citoyens lambda qui paieront les frais des dernières augmentations décidées dans la loi de finance 2016. La paupérisation de la société s’accentuera si rien n’est fait dans l’urgence.
Hocine T.