L’Office national des droits d’auteur et droits voisins (ONDA) a prévu, aujourd’hui à la salle Atlas, un hommage national à une grande figure de la chanson algérienne en générale et Kabyle en particulier, Cheikh El Hasnaoui en l’occurrence. La manifestation sera marquée par la sortie d’un coffret comportant l’ensemble du répertoire musical de l’artiste. C’est en soirée, à compter de 18 heures, que l’hommage est prévu à la salle Atlas de Bab El Oued. L’Office national des droits d’auteur et droits voisins (ONDA) a voulu, à travers l’initiation de la manifestation, saluer un des maîtres incontournables de la chanson kabyle en particulier, «un pilier de la chanson algérienne». Cheikh El Hasnaoui qui n’est sans doute plus à présenter, a marqué l’univers de la musique en tant que musicien et bien plus en étant auteur-compositeur-interprète à la fois. Et c’est à la hauteur de ce qu’a légué l’artiste qu’un programme a été concocté afin de marquer la soirée. En effet et comme annoncé par l’ONDA, une pléiade d’artistes sont attendus pour rehausser de leur présence l’hommage. Des vétérans de la scène musicale, mais aussi d’autres plus jeunes sont, de ce fait, invités à interpréter les titres ayant fait les années d’or d’El Hasnaoui et marqué sa carrière toute en s’imposant à travers les générations. Pour ne citer que ces titres là qui n’a jamais fredonné «La maison blanche» ou encore «Noujoum ellil», «Fadhma», «intas mad yas» et une dizaine d’autres œuvres musicales du Chikh. Pour revenir au programme de l’hommage, les invités auront droit à l’interprétation de Abdelkader Chaou, Hamidou, Hasnaoui Amechtouh, ainsi que de Nassima Chaabane, Koceila, Nouria et d’autres artistes algériens. Et pour marquer l’hommage, un répertoire musical regroupant tous les titres de Chikh El Hasnaoui verra sa sortie. Il a été édité par l’Onda qui en annonce le lancement. De son vrai nom, Mohamed Khelouati, il est né le 23 juillet 1910 à Taâzibt, au aârch Ihassenaouen à Tizi-Ouzou. C’est, d’ailleurs, de là que lui vint l’inspiration de son nom de scène, Chikh El Hasnaoui en l’occurrence. Jeune et orphelin, il part à Alger où il côtoie le grand «L’Hadj M’hamed El-Ânka» qui forge ses débuts, puisque El Hasnaoui s’imprègne du travail de ce dernier. Sa première chanson fut «A yema yema», composée à Alger en 1936. Un an après, il quitte l’Algérie pour s’exiler en France à Paris, dans le 15ème arrondissement. Il produit 44 œuvres, 29 en kabyle et 17 en arabe Algérien, toutes à succès et toujours d’actualité puisque l’artiste chantait des textes évoquant la douleur sentimentale et l’exil qui marquera un nombre important de ses chansons. En plus de l’illustre «La maison blanche», d’autres titres ont marqué sont parcours. On citera ainsi «Ruh abu tabbani», «El-ghorva», «athihdayine», «Ma tebhid iyinek bghigh», «A yath oukel averkane», «Ma tevghit enrouh» et «Bnat essehba». Cheikh El Hasnaoui est décédé le 6 juillet 2002, à l’île de la Réunion, où il est d’ailleurs enterré. Il laisse derrière lui un répertoire riche et unique en son genre, qui fera partie du capital culturel Algérien.
Tassadit Ch