Les villages de Boumadène et Iallalène au rendez-vous

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Pour ce nouvel an amazigh 2966, les villages de Boumadène et Iallalène ont célébré chacun à sa manière, le nouvel an amazigh dans la plus grande convivialité et la plus pure tradition ancestrale. En effet, la journée de vendredi passé a été une occasion pour tous les villageois de se retrouver dans la joie et le bonheur, pour accueillir cette nouvelle année. «Le comité d’organisation, qui avait été mis en place depuis plusieurs semaines pour la préparation de cette fête, a bien mené sa mission d’autant plus que toutes les familles du village, aussi bien celles qui y résident en permanence que celles qui ont préféré s’installer ailleurs mais qui n’ont jamais coupé leurs liens avec leurs origines, avaient été invitées», nous confie l’un des membres du comité de village de Boumadène, tout en nous retraçant l’histoire de cette partie de la localité de la commune d’Aïn Zaouia, limitrophe d’Aït Yahia Moussa dont les premiers villages ne sont qu’à un jet de pierres. «Notre histoire est jalonnée de dures combats pour la survie, d’autant plus que nos villages furent de tout temps enclavés, isolés, loin de toute modernité tout en étant un refuge pour ceux qui avaient dû combattre l’injustice et payer le prix fort durant la guerre de libération nationale, avec la destruction totale de nos villages, poussant à l’errance, jusqu’à l’indépendance, tous les villageois qui y vivaient alors que bien avant, au début des années 1890, nos terres furent systématiquement confisquées pour y être verser au compte des domaines et des forêts avec l’application du sénatus consulte», ajoute notre interlocuteur, tout en mettant en exergue la pugnacité des villageois, malgré cette terreur et cette misère à s’accrocher tant bien que mal aux us et coutumes dont la préservation de la célébration du nouvel an amazigh fut de tout temps fêté. «Il est vrai que pour nos aïeux, la venue d’un nouvel an est surtout célébré car il était avant tout considéré comme étant la fin et le début d’une nouvelle année agraire et comme nous savons tous qu’ici ou ailleurs, à travers toute la Kabylie, les gens ne survivaient que grâce à leurs petites parcelles de terre», dira notre interlocuteur. Lors de cette célébration, le premier magistrat de la commune d’Aïn Zaouia, en l’occurrence M. Merzouk Haddadi, originaire du village Azib N’Cheikh connu pour sa célébration annuelle du Mawlid Ennabaoui, était également présent et n’a pas hésité une seconde à répondre à l’invitation de ces deux villages. «Un grand bravo et toutes mes félicitations aux villages Boumedène et Iallalène, lesquels ont profité du week-end pour célébrer Yennayer dans cette grande ambiance faite surtout de convivialité», dira ce P/APC, comblé qui vient d’être plébiscité bien avant les échéances électorales pour un second mandat par cette importante partie de la localité d’Aïn Zaouïa.

Essaid Mouas

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