Algérie-poste augmente ses prix

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Finalement, les spécialistes qui avaient prévu des augmentations tous azimuts pour ce début d’année n’avaient pas tort. Les consommateurs qui pensaient recevoir en douceur les hausses des prix des produits alimentaires, n’avaient pas pensé que les services d’Algérie-poste allaient, eux aussi, faire en sorte de grever leur budget de façon significative. Ces derniers jours, nous allons de surprise en surprise en constatant qu’aucun secteur n’est resté en marge de cette folie «autorisée» et admise par tous. Il y a quelques jours, la poste d’Aïn El Hammam a invité ses usagers propriétaires de boites postales à s’acquitter des frais annuels de leur location. Cependant, au lieu des huit cents dinars exigés depuis quelques années, le receveur nous apprend que pour 2016, nous devons payer mille dinars, suivant les nouveaux tarifs d’Algérie poste. Une augmentation de vingt pour cent qui survient après une autre d’environ quarante pour cent, appliquée il n’y a pas longtemps. Nous apprenons sur place que d’autres services ont vu leurs prix monter en flèche. Ainsi, une lettre recommandée envoyée à un destinataire habitant sur le territoire national, coûte désormais cent soixante-dix dinars (170 DA), alors qu’elle est passée à trois cents dix dinars depuis quelques mois pour le même service vers l’étranger. Rappelons qu’il y a peu, Algérie poste avait entamé l’augmentation de ses tarifs en commerçant par le service des comptes CCP. Dans la foulée, les opérateurs de téléphonie mobile ne se sont pas fait prier pour profiter de l’aubaine et monter les prix de l’unité. Si l’un d’eux temporise encore, les deux autres «taxent» leurs clients entre huit et dix dinars l’unité soit environ cent pour cent d’augmentation. Devant cet état de fait, les citoyens ne rechignent pas plus que de coutume. Blasés, ils se contentent de relever les augmentations avec force commentaire, tout en énumérant ce qu’ils doivent payer plus cher durant cette année. Ne pouvant qu’obtempérer, ils se plient à la décision d’Algérie poste qui est intervenue sans crier gare. En l’absence d’associations de défense des consommateurs, cette habitude de mettre les citoyens devant le fait accompli commence à entrer dans les mœurs.

A.O. T.

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