Des jeunes jaloux de leur ville

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Comme partout à travers les villages de la commune de Tizi-Gheniff, les comités de villages et les différentes associations sont toujours mobilisés pour la sauvegarde de leur environnement qui ne cesse d’être agressé quotidiennement par des personnes n’ayant aucun sens de civisme.

Aussi, et pour faire face à certains comportements sauvages, indignes des valeurs ancestrale qui régissent l’organisation des villages, à savoir le respect d’autrui et de l’espace public, une grande mobilisation s’est opérée, menant des actions quasi permanentes pour nettoyer les coins et les recoins des localités et les bordures des routes de tout détritus et déchet.

Ainsi, à Tizi-Gheniff, au chef-lieu de la commune, un groupe de jeunes volontaires, sans appartenir à aucune association, ont déployé tout leur talent d’artistes en donnant aux différents quartiers de belles couleurs.

Nous les avons trouvés à l’œuvre devant l’ancien monument aux morts, alors que quelques jours auparavant, ils avaient peint les escaliers menant de la rue principale au boulevard du premier novembre 1954, ainsi que les murs longeant le siège de la mairie, à la grande satisfaction des riverains et de tous les passants.

«Nous ne sommes qu’un groupe d’amis du quartier et comme nous sommes jaloux de notre ville, nous voulons qu’elle soit la plus belle, où il fait bon vivre», nous diront-ils, exprimant leur volonté de s’impliquer dans l’amélioration du cadre de vie de leurs concitoyens. Ils nous apprendront également que l’APC n’a pas hésité à les soutenir en leur octroyant une petite aide consistant en des pots de peinture. Pendant notre entretien, les passants, ravis, ne cessaient de les encourager et de les féliciter pour leur implication et leur civisme. «C’est un réel plaisir de voir de tels artistes pleins d’entrain et d’altruisme chez nous, alors que nous pensions que cela n’arrivait qu’ailleurs, en Europe et en Amérique. Il est vrai que pour peu qu’on leur donne la liberté de s’exprimer, ils font des miracles», nous confie Si Rachid, un ancien professeur de collège à la retraite, admiratif devant le tableau peint par les jeunes volontaires et qui donne une nouvelle vie au monument aux morts.

Essaid Mouas

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