Les espaces verts, une lacune

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Les espaces verts rajoutent un plus à la ville. Ils sont primordiaux pour ne pas dire vitaux, et ce, pour un équilibre entre le naturel et l’urbain. La verdure est un besoin élémentaire pour les hommes pour ne pas se dépayser et perdre le lien avec la nature. Cependant, il est désolant de constater que les espaces verts brillent par leur absence dans nos cités, à l’image de la coquette petite ville de M’Chedallah, située à 50 kms à l’Est de Bouira, chef-lieu de wilaya. Exception faite des arbres d’alignement, lesquels sauvent, cahin-caha, les apparences, les carrés verts, quant à eux, y manquent cruellement. Peut-être, l’exemple le plus décevant dans cette agglomération, construite vers la fin de 19ème siècle par les colons français, est le jardin public attenant à l’hôpital Kaci Yahia. Ce jardin, pour ne pas dire ce petit coin de « désert », offre une vue désolante, car il n’est pas réaménagé pour lui donner un second « souffle ». Nonobstant qu’il soit très important dans la vie quotidienne des citadins, ce jardin est loin de constituer, malheureusement, l’une des priorités des autorités, quand bien même qu’il a une importance capitale, en ce sens qu’il constituerait- s’il était aménagé bien entendu- un coin de distraction et de rencontres entre amis, et surtout un espace de jeux pour les enfants. Mais voilà que les choses ne se passent pas comme le souhaiteraient bon nombre de personnes, car, sous d’autres cieux, un coin comme ça aurait été réhabilité parce qu’il est, tout bonnement, indispensable aux habitants et aux visiteurs qui sont las de se morfondre dans les cafés. À quelques lieux de là il y a ce projet de réalisation d’un nouveau jardin public, qui jouxte le lycée « Ibn Badis ». Sur les lieux, les travaux sont à l’arrêt. Le chantier n’a pas avancé d’un iota, il y a de cela quelques semaines. Seuls les piliers de la future enceinte ont été érigés. Les lieux offrent une vue plutôt décevante, avec cette question qui taraude les riverains: ce projet finira-t-il par voir le jour? Dans le même contexte, il y a lieu de soulever, également, ces carrés destinés à la plantation de plantes de décoration qui sont restés désespérément vides, et ce, depuis leur aménagement dans presque toutes les cités que compte la ville de M’Chedallah. Ces petits espaces sont devenus, contre le cours des choses, des points de chute de toutes sortes d’ordures ménagères et de débris des constructions. À la tombée de la pluie, ils deviennent boueux, quand ils ne sont pas gorgés d’eaux pluviales. En résumé les espaces verts dans la ville de M’Chedallah gagneraient à être revalorisés et réaménagés, car ils donneraient une belle vue de cette petite ville qui a perdu son lustre d’antan. Et c’est bien dommage.

Y Samir.

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