La période des transferts d’hiver, clôturée samedi à minuit, a permis à l’ensemble des seize pensionnaires de la Ligue 1 Mobilis de football de se renforcer en vue de la phase retour, au moment où le retour du milieu de terrain international Abdelmoumen Djabou à l’ES Sétif a constitué l’attraction. Déclaré officiellement ouvert le 16 décembre dernier, le mercato hivernal n’a pas été mouvementé contrairement aux précédentes saisons, estiment les observateurs. Même si la majorité des clubs ont consommé les trois licences autorisées par la Ligue de football professionnel (LFP), il n’en demeure pas moins que d’autres, à l’image des trois clubs algérois : le MC Alger, l’USM Alger, et le CR Belouizdad qui se sont contentés d’un seul joueur. Le champion d’Algérie en titre l’ES Sétif a réussi à frapper un bon coup en faisant revenir son enfant prodige Abdelmoumen Djabou en provenance du Club Africain (Ligue 1/Tunisie). Le joueur qui reste loin de la compétition depuis mai dernier pour cause de blessure a été convaincu par le langage du président de l’Entente Hacen Hamar en attendant de retrouver les terrains à partir de février prochain. L’autre joueur revenu à la maison sétifienne n’est autre que le milieu offensif Akram Djahnit qui a décidé de mettre fin à six mois de collaboration avec la formation koweitienne d’Al-Arabi. L’USM Alger, leader incontesté de la Ligue 1, s’est contenté du retour de prêt de l’attaquant Djamel Eddine Chetal du MO Béjaïa. Le club algérois, d’habitude très actif en hiver, a cette fois-ci dérogé à la règle, d’autant qu’il dispose d’un effectif riche et assez équilibré selon les observateurs. Idem pour son voisin du MC Alger qui a engagé les services d’un seul joueur en l’occurrence le milieu défensif Antar Boucherit (ex-CS Constantine) qui revient au Doyen aprés une première expérience en 2014.
L’ombre des joueurs étrangers a plané
La décision prise par le Bureau fédéral de la fédération algérienne de football (FAF) d’interdire le recrutement des joueurs étrangers dans les clubs professionnels à partir du mercato d’hiver est l’une des raisons principales de la tiédeur d’un marché qui ne s’est pas enflammé. L’instance fédérale avait justifié cette décision par les « difficultés financières et l’impossibilité d’obtenir des devises légalement pour payer les salaires, indemnités de formation et de solidarité des joueurs étrangers ». Du coup, les présidents de clubs se sont vus obligés d’abandonner la piste étrangère pour s’orienter vers celle des Franco-algériens, dont le nombre est de constante progression. Les noms d’anciens internationaux comme Karim Matmour et Karim Ziani, ont été cités mais sans pour autant que leur transfert ne soit concrétisé. La lanterne rouge du championnat, le RC Arbaâ a privilégié l’expérience dans son opération de recrutement pour tenter de réaliser le « miracle » de se maintenir en Ligue 1, après avoir bouclé la phase aller avec 8 points seulement. La formation chère au président Djamel Amani, qui a bénéficié d’une licence supplémentaire, a recruté l’ancien international Hocine Achiou, le défenseur Abdelmalek Djeghbala, l’attaquant Sami Yachir, et le gardien de but Ahmed Chouih. L’USM Harrach, l’un des petits budgets de la Ligue 1, est allée puiser comme à l’accoutumée, dans les divisions inférieurs pour dénicher des joueurs de « talent » pour leur permettre de se faire un nom parmi l’élite. La JS Kabylie, mal-en-point à l’aller, a été l’un des rares animateurs du mercato en engageant notamment deux joueurs confirmés: le défenseur international olympique Houari Ferhani et le milieu de terrain Hocine Harraouche, ce dernier était également par l’ESS.