Vulnérables, les éleveurs de bétail isolés sont les proies, toutes indiquées, aux voleurs qui ne se lassent pas à essaimer les zones rurales pour s’emparer de bêtes gambadant à travers les champs. Il est rare que les malfaiteurs soient pris la main dans le sac. Cela étant, une fois le forfait commis, les victimes se mettent à la recherche de leurs bêtes au niveau des marchés à bestiaux locaux et régionaux. Il arrive que ce soit au niveau de l’un de ces marchés qu’ils reconnaissent leurs bêtes. Ce cas de figure a été vérifié il y a près d’un mois, au marché de Bechloul, à une trentaine de kilomètres à l’Est du chef-lieu de la wilaya. En effet, un agriculteur de la région, à qui on avait volé quelques brebis, a reconnu ses bêtes. Sans faire de bruit, il était allé alerter les services de sécurité. Cependant, il se trouvera que le «suspect» n’était, en fait, qu’un maquignon qui avait acheté les mêmes bêtes dans un autre marché à bestiaux. Autrement dit, la main ne sera pas mise sur le voleur, du moins pas dans l’immédiat. Il arrive aussi que les services de sécurité arrêtent ces spécialisés dans le vol de bétail. C’est ce qui est arrivé la semaine dernière à Bir Ghbalou. Il était 3 heures du matin lorsqu’une patrouille a sommé un véhicule, une bâchée, à s’arrêter. Le conducteur s’exécuta avant de prendre la fuite avec son acolyte. À bord du véhicule se trouvait 34 têtes ovines dont neuf mortes. Les fuyards ont été tout de suite pourchassés, puis arrêtés. Entre temps, un éleveur d’El Khabouzia s’est rapproché des services de sécurité pour y déposer plainte contre x, suite au vol de 34 bêtes dont il a été victime. L’arrestation des deux suspects (L.K, 43 ans et H.K, 37 ans, de la wilaya de Médéa) a permis l’identification de deux autres individus faisant partie du réseau. Il s’agit de R.M, 66 ans de la commune de Raouraoua et O.M ,27 ans de la même localité. À souligner que ce dernier est toujours en fuite.
S.O.A