Les deux jours de pluie et surtout de neige qui se sont abattues sur la région de Aïn El Hammam ont suffi pour rassurer les agriculteurs, inquiets de voir l’année agricole menacée par le manque d’eau. Le spectre de la sécheresse semble, donc, s’éloigner peu à peu, du moins pour le moment, après avoir hanté les paysans durant ces dernières semaines. Les quantités d’eau tombées, vendredi et samedi derniers, augurent de meilleurs jours pour l’agriculture. La terre arrosée de pluie et surtout par une épaisse couche de neige, devrait permettre à l’herbe de pousser et aux petits éleveurs de faire paître leurs troupeaux. Ce n’est que maintenant que les paysans vont pouvoir entamer, sereinement, certains travaux des champs qu’ils n’avaient pas pu exécuter auparavant. Il est encore temps de passer à la plantation des arbres fruitiers qui peut, d’ores et déjà être envisagée dans le sol devenu meuble avec cette félicité dont le ciel les a gratifiés. La nappe phréatique qui commençait à se vider devrait se reconstituer en partie avec cette «bénédiction du ciel», comme ne cessent de qualifier les gens de chez nous, ces intempéries. Les fontaines dont le débit a commencé à faiblir, depuis déjà plusieurs mois, feront couler à nouveau, à profusion, ce précieux liquide, au grand bonheur des riverains. En effet, pour leur consommation comme pour leurs besoins en cuisine, les habitants de la région ont recours aux fontaines. Ils n’utilisent l’eau du robinet que pour le lavage et autres travaux domestiques. Même si la région de Aïn El Hammam n’a pas de vocation agricole, l’arboriculture y est fortement ancrée. «Si les pluies reviennent périodiquement, on peut dire que la catastrophe sera évitée», avancent les agriculteurs, préoccupés pour le moment, à mettre en terre le plus de plants, avant qu’il ne soit trop tard. Cependant, nous devons noter que les services météorologiques ne prévoient pas, pour le moment, une longue période de perturbation. On ne peut, de ce fait, dire que nous sommes sortis indemnes de ces mois, sans eau. On ne pourra jubiler que si la pluie revient pour combler le déficit constaté jusqu’à maintenant.
A.O.T.