Le sachet noir toujours de mise à Aïn El Hammam

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Malgré l’interdiction de son utilisation pour emballer les produits alimentaires maintes fois réitérée, le sachet noir n’a pas disparu des étals des magasins de Aïn El Hammam, à quarante-cinq kilomètres au Sud-est de Tizi-Ouzou. Les rappels sporadiques recommandant d’éviter son utilisation ne semblent pas avoir été entendus, en l’absence de moyens dissuasifs que les vendeurs doivent redouter. Jusqu’à maintenant, les utilisateurs de ce genre d’emballages ne semblent pas être dans le collimateur des contrôleurs qui font le tour des commerces de la ville, de temps à autre. Trouvant peut-être bon marché certains commerçants continuent à faire usage des sachets noirs sans que les consommateurs n’aient rien à redire. Au contraire, certains clients le réclament vu son opacité. «Je le demande pour que les gens ne voient pas ce que j’ai acheté», nous dit un citoyen à qui nous avons fait remarquer la nocivité de ce genre d’emballage utilisé beaucoup au marché des fruits et légumes. Les commerçants ne voient pas d’un bon œil la demande de sachet de couleur blanche ou autre, faisant valoir que les «bons sachets solides coûtent cher», comme s’ils n’étaient tenus par aucune obligation régissant leur activité !

Pourtant, les avis placardés par la mairie, à plusieurs reprises, sur les murs de la ville sont clairs à ce sujet ; ils s’adressant «particulièrement aux commerçants d’alimentation générale» qui sont sommés d’utiliser le sachet alimentaire sous peine de sanctions prévues par la loi. Il leur est rappelé qu’ils doivent utiliser des produits ne devant pas représenter un risque pour la santé des consommateurs. Les récalcitrants sont, de ce fait, passibles d’amendes et bien sûr de la saisie des produits litigieux, c’est-à-dire ceux qui ne comprennent pas d’inscription justifiant leur emploi en tant que sachet alimentaire ainsi que le logo du fabricant. Même les sachets dits «alimentaires» que nous trouvons dans certains magasins n’obéissent pas aux recommandations des services concernés. Aucun sachet ne porte une inscription indiquant son origine ou sa destination. Plus grave encore, il n’est pas rare de voir les commerçants des villages transporter du pain, par ignorance peut-être ou consciemment, dans des sacs-poubelle bien ficelés, sans crainte d’être inquiétés, sachant que personne ne les arrêtera en cours de route. Malgré les multiples tentatives des autorités pour en venir à bout, il est plus que jamais enraciné chez les commerçants de la ville d’Aïn El Hammam.

A.O.T.

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