Les deux salles de classes dont les plafonds s’étaient effondrés voilà maintenant presque deux années, viennent enfin d’être réhabilitées. «Comme vous le savez, notre école ou plus exactement l’ancienne école, date du début de l’année 1890. Elle fût l’unique établissement scolaire pour toute la région jusqu’à la fin de l’année 1955, où elle sera incendiée par les maquisards pour ne rouvrir ses portes qu’au début des années 1970 tout en bénéficiant d’une extension avec quatre nouveaux locaux avec le plan spécial de développement accordé par le président Houari Boumediène», nous déclare un villageois qui fût l’un des premiers écoliers à être scolarisé dans ces classes avant de rejoindre le collège à Tizi-Gheniff. Cet interlocuteur ajoutera que toutes les salles de cette école servaient d’habitat pour des centaines de pigeons. «Il y avait auparavant des centaines de pigeons qui se rassemblaient ici, le soir, pour y passer la nuit et également pour y nidifier durant des années. C’est donc, sur les plafonds réalisés avec des claies en roseaux et du plâtre que les volatiles avaient pris pour leurs pigeonniers alors que toutes leurs saletés s’étaient amoncelées pour devenir un dépotoir volumineux et surtout trop lourd pour les vieux plafonds qui finirent par céder», nous explique notre interlocuteur. Aussi, devant le danger que représentaient ces plafonds, les deux locaux avaient été fermés en attendant qu’une enveloppe financière soit dégagée par la direction de l’Education pour leur réparation. Cependant, au vu de l’ancienneté de ce bloc scolaire, construit à la hâte au début des années 1970, les parents d’élèves qui avaient tous fréquenté cette école souhaitent que celui-ci soit remplacé par un nouveau.
E. M.