Journée de grève au lycée Taleb Saâd

Partager

Les enseignants du lycée «Taleb Saâd» de la ville d’Aïn-Bessem, à une vingtaine de kilomètres à l’Ouest de la wilaya de Bouira, ont observé jeudi dernier, un mouvement de grève spontané suite à l’agression dont a été victime un de leurs collègues jeudi dernier.

La victime de l’agression, un professeur de comptabilité au niveau du même établissement, a été violemment agressée par un groupe d’élèves de l’établissement, ce qui lui a occasionné une incapacité de travail de 08 jours. Les enseignants, en colère, reprochent au premier responsable de l’établissement «un certain laxisme en ce qui concerne le traitement de cette affaire et un relâchement de la discipline à l’intérieur de l’établissement d’une manière générale», affirment les professeurs grévistes. Cette attitude aurait, selon eux, incité les élèves à ne plus accorder le moindre respect au personnel enseignant. «Dès le début de l’année, nous avons ressenti un relâchement clair de l’ordre et de la discipline au milieu des élèves. Un véritable climat d’insécurité règne dans notre établissement. Des étrangers à l’établissement s’infiltrent souvent aux classes et d’autres squattent les alentours du lycée», déclare un autre enseignant. Selon des sources syndicales, le mouvement de protestation se serait étendu dès midi à l’ensemble des établissements de la ville d’Aïn-Bessem, les lycées notamment. «Des enseignants d’autres établissements ont tenu à afficher leur solidarité avec nous», ajoutent-ils. Les enseignants grévistes, qui disent agir par solidarité pour rétablir la discipline au sein de l’établissement, menacent de poursuivre leur mouvement jusqu’à ce que le directeur de l’éducation agisse face à cette situation. «Nous réclamons que les élèves responsables de cette agression soient présentés devant un conseil de discipline de la DE ; ils doivent répondre à des sanctions exemplaires pour que ce genre de faits ne se reproduit pas dans l’avenir. Nous revendiquons aussi le renforcement de l’effectif des agents de sécurité et l’amélioration de nos conditions de travail», ajoutent-ils.

O. K.

Partager