l Ces derniers jours, une ambiance festive enveloppe la capitale. C’est l’Aïd el Adha qui se fait sentir. A l’occasion, les rues d’Alger se sont mises à la merci des trabendistes qui les ont transformées en un présentoir géant. Les activités sont changeantes, saisonnières et occasionnelles. Par exemple, pour l’Aïd, ce sont les vêtements et les jouets qui sont essentiellement présentés. Ces commerçants aventuriers se vantent d’être « toutes options ». C’est en fidèles serviteurs de l’industrie de la contrefaçon qu’ils embobinent la clientèle.
La place des Martyrs est un sanctuaire de ces agissements. Squattée par de jeunes chômeurs qui n’ont d’yeux que pour les billets de banque, cette place est devenue leur territoire qu’ils défendent becs et ongles. L’anarchie est maîtresse des lieux. Les trottoirs sont encombrés par les étals de marchandises de toutes sortes. Même les rideaux des magasins sont utilisés pour accrocher les différents articles proposés à la vente, créant ainsi de pseudo échoppes. Mais, il suffit d’une simple alerte à la descente de police pour que tout le monde disparaisse comme l’éclair.
Il faut souligner que ces vendeurs à la sauvette ont une peur bleue des Bleus (NLDR: la police) car ils savent bien que face à leurs activités illégales, la police observe depuis quelques temps une réaction radicale : la saisie. C‘est le jeu du chat et de la souris.
Maouchi Yahia