La campagne oléicole qui a démarré fin octobre, dans la région côtière de la wilaya de Béjaïa se poursuit toujours dans la haute Soummam. Mais «elle tire vers la fin», indique Rachid Baouche, président de la chambre de l’Agriculture de Béjaïa qui ajoute que le gros des 56 000 hectares d’oliveraies se trouve dans la haute Soummam, c’est-à-dire essentiellement à Aït R’zine, à Tazmalt, à Seddouk à Amalou et Béni M’likeche. Sur la côte, les oliveraies sont très clairsemées, par endroits on compte à peine une dizaine d’arbres par hectare alors qu’ailleurs sur la haute Soummam, la densité des oliveraies peut aller jusqu’à 400 oliviers par hectare, ce qui fait, selon le président de la chambre de l’Agriculture, une moyenne de 100 arbres à l’hectare pour la wilaya. Il ajoute qu’un olivier donne en moyenne, selon les années et les soins qui lui sont prodigués en matière de taille, d’irrigation et bêchage, quelques 40 à 60 kilos, mais ces moyennes sont très théoriques car un bon olivier bien traité peut donner beaucoup plus. Pour avoir le rendement aussi très théorique à l’hectare, il n’y a qu’à multiplier ce rendement par 100 puisque la moyenne est de 100 arbres à l’hectare. Quant au rendement en litres d’huile par quintal d’olives, il varie aussi, d’après M. Rachid Baouche, de 18 à 35 litres selon les régions, les années et surtout la variété des oliviers. Concernant la production d’huile prévue pour la saison 2015/2016, notre interlocuteur souligne que la direction des services Agricoles de la wilaya table sur une récolte de 19 millions de litres. Interrogé sur la question de savoir comment la DSA obtient ces renseignements, puisque les oléiculteurs une fois les olives triturés et pressés, ils embarquent leur huile chez eux et ne font aucune déclaration à la DSA ou ailleurs. Le président de la chambre de l’agriculture indique que ces informations sont obtenues auprès des unités de transformation des olives, autrement dit les huileries. La wilaya de Béjaïa en compte 430 presses d’olives parmi les traditionnelles, les semi-modernes, les modernes et mêmes les numériques qui commencent à faire leur apparition. Une bonne partie de ces huileries sont financées, dans le cadre du FNDRA, par l’ANSEJ, l’ANJEM et le CNAC.
B. Mouhoub
