Vers l’arrêt des importations du lait et de la viande rouge

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Le ministre de l’Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, Sid Ahmed Feroukhi, a fait savoir, hier à Alger, que son département vise à cesser l’importation du lait et de la viande à l’horizon 2019. Selon M. Feroukhi, il va être possible, à l’horizon 2019, de stopper les importations de lait (350.000 tonnes/an) et de celles des viandes rouges (50.000 tonnes/an), en développant l’engraissement des taurillons. En effet, afin de combler les déficits en céréales, en lait et en viande rouge, il est important, a-t-il insisté de promouvoir la production nationale. «L’objectif dans le contexte dans lequel on est, c’est d’accélérer la croissance dans ces filières et faire dans la sorte que, d’ici 2019, on y fait de la substitution à l’importation», a affirmé M. Ferroukhi, lors de son intervention sur les ondes de la chaine 3 de la radio nationale. Ce dernier a fait savoir que les importations du blé dur sont de 20 millions de quintaux par an, celles des viandes rouges de 50.000 tonnes et plus de 350.000 tonnes de poudre de lait, dont la moitié est destinée à la fabrication des sachets de lait, et l’autre aux dérivés du lait. «Nous pensons, qu’avec beaucoup de transformateurs, il est possible d’aller sur une stratégie de 0% poudre de lait en ce qui concerne les dérivés du lait», a encore indiqué M. Ferroukhi. Dans ce sillage, le ministre a fait savoir que les aliments du bétail, le maïs, le tourteau et les viandes rouges, figurent parmi les produits agricoles appelés à être soumis à l’octroi de licences d’importation. Pour augmenter les productions agricoles, le ministre de l’Agriculture, du Développement rural et de la Pêche a estimé que des efforts vont continuer à être entrepris afin de «faire passer, dans peu de temps, de 200.000 à 600.000 hectares les irrigations d’appoint au bénéfice de la céréaliculture, avec l’objectif d’atteindre les 1,2 million d’hectares, puis les 2 millions d’hectares en 2019», a-t-il dit. Les autres efforts vont consister, ajoute-t-il, «à organiser les filières céréalières, laitières et des viandes rouges, en particulier, en mettant l’accent sur le savoir faire des agriculteurs par le biais de la formation et un meilleur accès aux techniques de vulgarisation». Dans ce contexte, l’invité de la radio nationale a assuré que «l’État va continuer à apporter son soutien aux agriculteurs, à travers notamment le développement de leur savoir faire, la formation, afin de réaliser les objectifs de développement fixés», s’est-t-il engagé. M. Ferroukhi a mis en exergue, également, la nécessité d’intégrer les agriculteurs, notamment les jeunes dans le système de la société sociale, afin, a-t-il soutenu, de leur assurer la stabilité. Questionné sur les prix de volaille, qui crachent le feu ces derniers temps, le premier responsable du secteur de l’agriculture dira : «Nous avons une stabilité des prix dans la majorité des produits. La filière de volaille a connu quelques difficultés, en mois d’août, mais aujourd’hui, les choses sont rentrées dans l’ordre».

Samira Saïdj

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