Rencontre autour du projet de conservation de la flore

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Lundi et mardi passés, la direction générale des forêts et l’union internationale pour la conservation de la nature dans le Sud et l’Est du bassin méditerranéen ont organisé une sortie sur le terrain, dans le cadre du projet de conservation de la flore et des habitats naturels. Les sites retenus étaient le parc national de Gouraya, le musée de l’eau de Toudja et les villages d’Ifrane, d’Ichekfiouene et d’Ibarissen. L’ouverture, faite à l’hôtel «Chréa» sous forme d’atelier pour l’étude du projet de la conservation de la nature et des ressources naturelles, a été lancée par le wali de Béjaïa qui, après avoir fait part de son inquiétude sur le sort du singe-magot, espèce en voie de disparition, avait souligné que la seule garantie pour la protection de la nature et de l’environnement est le préalable de l’association des autochtones et de la société civile dans cette œuvre humanitaire. Après cette inauguration protocolaire, la délégation des amis de la nature s’est déplacée au parc national de Gouraya, où elle appréciera la beauté de sa végétation, ses paysages magnifiques, sa baie radieuse, sa faune sauvage et ses nombreux sites touristiques. À Toudja, en allant visiter le musée de l’eau, la délégation sera reçue par le professeur Aissani, président de l’association GEHIMAB, qui lui prodiguera des informations sur ce musée et les ruines de l’aqueduc romain d’Ifrane. Puis, elle s’est déplacée sur le village d’Ichekfiouene et l’accueil fut à la mesure de l’hospitalité légendaire de la population locale et la délégation a pu visiter un village traditionnel kabyle qui a traversé des siècles. Une exposition des produits du terroir et artisanaux a été la surprise de la délégation et les membres ont pu apprécier le savoir-faire local. Un couscous traditionnel a été offert aux membres de la délégation et à la population du village. Puis l’assistance a pu écouter des chants traditionnels «Ichawiqen» déclamés par des femmes du village, ce qui mit un peu de gaieté dans les cœurs des présents. Puis, il y eut un reboisement symbolique d’oliviers, cet arbre séculaire de l’Algérie. Sur la crête d’Ichekfiouene, la délégation a pu apprécier la profondeur et l’étendue des plaines longeant la rivière «Fridoun». La délégation termina son périple dans le village d’Ibarissen, l’accueil fut chaleureux et la délégation a eu le privilège de visiter des lieux mystérieux, tel le village troglodyte de cette localité planté en plein forêt et de découvrir les majestueux chênes verts séculaires. Le Parc National du Gouraya, protégé et classé patrimoine national, offre au visiteur une panoplie de sites allant de monts surplombant la ville à une forêt composée d’essences diverses et renfermant des espèces animales représentées par des singes-magots, des sangliers et autres oiseaux, en plus d’une kyrielle de plages dorées et de sources d’eau potable ruisselantes à partir de la montagne. Le site de la commune rurale de Toudja possède des richesses naturelles (forêts, sources d’eau et montagnes), des patrimoines historiques (ruines romaines dont l’aqueduc allant de Toudja à Béjaïa sur une distance de 37 kilomètres) et des activités artisanales diversifiées, dont l’agriculture de montagne et l’élevage. Le site de Toudja plonge également sur la mer avec une côte tapissée de chênes-lièges. Le site de Béni Ksila allie deux facettes qui font sa richesse : la montagne et la mer. C’est une région très prisée des touristes et des pêcheurs artisanaux. Cette région possède aussi une forêt importante et très riche par sa faune et sa flore. La montagne d’El Kseur est connue par le Mont d’Ibarissen contenant en son sein deux villages traditionnels en ruines, entourés de ceintures de chênes verts ancestraux. Sur le versant faisant face à Ibarissen, il y a de nombreux villages traditionnels, à l’image du village historique d’Ichekfiouene qui possède aussi une vue panoramique sublime, des paysages de rêve et des potentialités agricoles au niveau de la rivière Fridoun. Amar Rabhi, président de l’association Assirem-Gouraya, invité en tant que représentant de la société civile, dira que le classement de la future réserve de biosphère dans la wilaya de Béjaïa au profit des sites limitrophes de cinq communes (Béjaïa, Toudja, El Kseur, Taourirth Ighil et Béni Ksila) viserait à créer une aire plus étendue sur des écosystèmes terrestres, marins et ce pour la conservation de la diversité biologique et l’amélioration du niveau de vie des populations locales, dans un cadre de développement durable.

A. Gana

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