En quittant le village Crête-Rouge vers la station climatique de Tikjda, le paysage qui, naguère, attirait des touristes des quatre coins du pays et même de l’étranger, subit ces derniers temps une agression des plus inqualifiables qui l’a transformé en un dépotoir.
Ainsi, tout le long de ce trajet d’à peine une douzaine de kilomètres, des détritus en tous genres, à commencer par des cannettes de bière jusqu’aux restes de la volaille en passant par des déchets ménagers, jonchent le sol et squattent tous les endroits réservés normalement à la détente. Et devant cet état de fait, «Blanche Algérie» a mobilisé ses ouvriers pour nettoyer ces lieux et évacuer toutes ces immondices entassées de part et d’autre de la chaussée. Munis de sacs en plastique, ces tâcherons scindés en petits groupes ont passé au peigne fin une grande partie de ce tronçon pour le libérer enfin de toutes les déjections qu’il a subies. Le long de ce chemin de wilaya, on constate des sacs pleins de résidus déposés, formant une vraie file indienne en attendant le passage d’un camion qui les transporterait vers la décharge communale. Cette action ô combien saluée par les amoureux de la nature, n’a pas laissé insensible d’autres cadres associatifs ou organisations citoyennes. En effet, l’association Tadukli de ce village, connue pour son dynamisme et ses multiples actions dans ce domaine, a programmé pour samedi dernier une action d’envergure à l’effet de redorer le blason de la station climatique de Tikjda et lui redonner l’image d’un site féerique par excellence. De ce fait, ce cadre associatif a sollicité le premier magistrat de la wilaya pour une aide matérielle qui lui permettra d’accomplir à bon escient sa tâche. Sans trop tarder, la doléance a eu, selon Abdelghani B., en sa qualité de président de cette formation associative, l’effet escompté. Il dira à ce propos : «le wali a instruit les responsables locaux à l’effet de mettre à notre disposition les moyens matériels dont nous aurons besoin. Nos adhérents affichent une volonté d’intervenir sur le terrain pour protéger cette réserve naturelle qui constitue une destination préférée de beaucoup d’amoureux de la nature. Il est de notre devoir donc de passer à l’action et souhaitons que ces agressions dont est victime cet endroit cessent de se reproduire». C’est enfin un cri de détresse que lancent les militants associatifs qui regrettent amèrement l’état où se retrouve non seulement cet endroit, mais aussi partout où l’on passe au point où l’insalubrité fait partie du quotidien du citoyen qui reste insensible aux conséquences qui en découlent.
S. M.