Des pistes agricoles impraticables

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L’ouverture des pistes agricoles, chapeautée par les services des forêts en collaboration avec les APC et les services agricoles, a été accueillie avec grande satisfaction par les paysans et les campagnards, voire même les amateurs de randonnées pédestres ou motorisées à travers les paradisiaques forêts de la région. Des ouvrages à double sinon triple vocations, d’une inestimable utilité à commencer par les activités agricoles. Ces pistes ont été et restent d’un apport considérable sur le volet mise en valeur des terres, dont la plupart des propriétaires ont dû abandonner, la mort dans l’âme, les travaux. Un abandon d&ucirc,; principalement, à l’absence de voies d’accès aux engins mécaniques agricoles motorisées, tracteurs, moissonneuses ou botteleuses, entre autres. Des machines indispensables notamment depuis ces 20 dernières années, qui ont vu l’extinction de l’utilisation des bêtes de somme. Sur un autre volet, c’est grâce à ces pistes que des milliers d’hectares de terrains agricoles et forestiers ont été sauvés des flammes provenant des incendies en série, qui n’ont épargné aucune des six communes de la daïra de M’Chedallah.

Des sinistres qui se manifestent à chaque retour de la saison estivale, ces dix dernières années. Sans ces pistes, cette région aurait été déclarée sinistrée dès la première année du démarrage de ces catastrophiques incendies en série. La suivante inestimable utilité de ces pistes est celle sécuritaire, tout citoyen qui s’intéresse à ce domaine aurait remarqué que depuis l’ouverture de ces pistes à travers les zones boisées, les groupes de criminels, qui écumaient le maquis, ne cessent de recevoir des coups de boutoir, grâce à l’utilisation de moyens, dits lourds, par les forces de sécurité acheminées jusqu’aux zones d’opérations, et ce, grâce à ces voies d’accès. Ce qui explique l’intérêt particulier que portait tout un chacun à ces ouvrages qui sillonnent la région dans tous les sens.

Malheureusement, le manque d’entretien et les conditions climatiques fortes agressives n’ont pas tardé à rendre la majorité de ces pistes impraticables, notamment celles réalisées en terrains accidentés, où sont enregistrés à chaque retour de la saison humide, d’incalculables éboulements. Des talus de la partie supérieure des pistes, affaissement de terrain sur celles inférieures, à cela s’ajoute la détérioration des ouvrages, particulièrement au niveau des ravins dont les crues répétées ont fini par venir à bout de la plupart des ponts ou passerelles. Une préoccupante situation, sachant qu’il a été enregistré une reprise fulgurante du tissu végétal, dont la survie dépend en grande partie de l’état de ces pistes.Cela au même titre que la lutte anti-terroriste dont la recrudescence des groupes armés, qui se manifestent de nouveau, fait objet de discussions dans toutes les chaumières. Un état de fait qui doit inciter les organismes concernés à se pencher de nouveau sur l’état de ces infrastructures pour y remédier sans quoi, même les activités agricoles en zones rurales connaîtront sans aucun doute un net recul.

O.S

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