La commune d’Ahnif, dont le chef-lieu communal est distant de 40 kms à l’Est de Bouira, possède tous les atouts pour un développement sans anicroches. Mais voilà les choses ne vont pas comme l’auraient souhaité les habitants, surtout, ceux de la région de Tamellaht qui compte 7 villages déshérités les uns les autres. En effet, le Sud de la commune d’Ahnif se débat dans des difficultés inextricables. D’aucuns ne comprennent pas cette situation faite de blocage et de carences en tous genres qui frappent de plein fouet cette localité qui, du point de vue stratégique, est mieux lotie que d’autres communes, en ce sens qu’elle est traversée par l’autoroute Est-ouest, la RN5 et la voie ferroviaire, ce qui aurait fait d’elle un pôle économique non-négligeable. Cela sans évoquer sa richesse en matières premières et autres ressources naturelles comme le plâtre médical, le silicium, et bien d’autres gisements minéraux rares dont regorge la région de Tamellaht, et qui ne sont, au jour d’aujourd’hui, pas encore exploités. Cependant, ce qui fait frustrer les populations des villages situés au Sud de la commune, à l’instar de Tikseraï, Ighil Naït Ameur, Ighzer Oumeziav, Douba et bien d’autres, c’est le fait que la gaz de ville ne leur parvient toujours pas, en dépit du passage du gazoduc à seulement 3 kms du chef-lieu communal. «C’est vraiment navrant et révoltant, à la fois, que de voir traverser par nos territoires le pipe-line du gaz naturel sans que cela profite aux villages de Tamellaht», se désole un jeune originaire d’Ighzer Oumeziav. Comme notre interlocuteur, les habitants de cette région oubliée demandent une extension du réseau du gaz de ville au profit de leurs villages dépourvus en cette énergie cruciale dans la vie quotidienne des ménages.
Y. S.