Vive protestation des villageois pour l'eau et le gaz naturel

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De nombreux habitants de l’agglomération d’Aït Saïd, à Chabet El-Ameur, ont fermé avant-hier encore, le siège de leur APC, en signe de protestation contre les atermoiements des autorités locales concernant la prise en charge de leurs besoins socio-économiques les plus primordiaux. Ils réclament notamment l’alimentation en AEP et le raccordement au gaz naturel. Postés devant le portail de l’état civil, des jeunes brandissaient des banderoles sur lesquelles on pouvait lire, entre autres, «Où sont nos droits ?», «Concrétisez vos promesses électorales», «Nous voulons la justice sociale». Des dizaines d’autres manifestants s’étaient massés derrière ce premier carreau de protestataires, empêchant systématiquement l’accès de toute personne vers le service de l’état civil.  »Personne n’y entrera, aujourd’hui, quelque soit le motif, pour que les responsables locaux sachent que nous sommes tous mobilisés. D’ailleurs, d’autres quartiers de la ville ont bénéficié eux aussi, à intervalles réguliers, du soutien total de la population, quant ils enclenchaient leurs propres actions de protestation», c’est l’extrait de l’intervention d’un délégué du village précité ayant indiqué que les habitants concernés ne peuvent plus supporter la pénurie d’eau potable. À vrai dire, ces campagnards continuent, presque chaque semaine, d’acheter des citernes d’eau à 1200 DA l’unité sans être le plus souvent rassurés sur la qualité du précieux liquide. Ce problème perdure depuis plusieurs années, alors que les instances concernées avaient promis, à l’occasion de la visite du Premier ministre Abdelmalek Sellal, il y a deux ans de cela, qu’il sera définitivement réglé fin 2014, après la mise en service de la station de dessalement de Cap-Djinet. Concernant l’adduction au gaz naturel, il n’y a pour l’heure aussi que des promesses,  »comme celles de l’ex-chef de daïra, lequel avait fixé au moment de la campagne pour les législatives précédentes, l’échéance de fin 2012 pour la satisfaction de cette doléance, a-t-on encore relevé. Le froid rigoureux sévit, en cette période, dans cette contrée de grande Kabylie et l’on craint, donc, à juste titre les pénuries de bouteilles de gaz butane, «pourtant les conduites de gaz naturel passent tout près de cette agglomération, a-t-on commenté.

Salim Haddou

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