Une halte et une minute de silence ont été observées sur la place de l’ancienne mairie, qui avec le temps dévoile ses petits secrets (une place historique). Le cortège funèbre du Moudjahid Yaha Abdelhafidh, dit Si Lhafidh, a fait une halte à Tizi-Ouzou, au niveau de l’ex-mairie, actuel musée de la ville des Genêts, dans la matinée d’avant-hier (jeudi), vers 10 h 30 mn. De nombreux citoyens ont assisté à ce recueillement, au cours duquel une minute de silence a été observée en hommage à ce baroudeur de la guerre de libération. Des membres de sa famille, des proches, des amis et beaucoup d’autres personnes y ont assisté dans la plus grande tristesse, aux funérailles du moudjahid Si Lhafidh, qualifié de baroudeur car il n’avait pas cessé de donner du fil à retordre à l’armée coloniale. Une courte prise de parole a été faite par l’un des anciens militants du FFS, M. Moh Chérif Melbouci. «Rappeler le parcours historique de cet homme révolutionnaire n’est pas le moment, car le trajet est encore long. Si une halte de la dépouille mortelle de Si Lhafid est faite ici, en ce lieu précis, ce n’est pas un hasard. C’était ici même que Hocine Aït Ahmed et Si Lhafidh ont proclamé la création du FFS le 29 septembre 1963. Par la force des choses, cette place est devenue historique», dira-t-il. Le cortège composé de deux ambulances de la Protection civile, deux véhicules de la Gendarmerie nationale, un de la police et de nombreuses voitures de parents, d’ amis… ont pris la direction de Larbaa Nath Irathen, où une deuxième halte sera faite devant la statue d’Abane Ramdane et une autre devant la stèle d’Amar Nath Cheikh à Aïn El-Hammam pour se diriger vers son village natal Takhlidjt Ath Atsou, dans la commune d’Illilten relevant de la daïra d’Iferhounène, où il a été enterré hier, vendredi. Rappelons que la dépouille mortelle est arrivée à l’aéroport d’Alger en provenance de France, jeudi 28 janvier 2016 à 10 h. Yaha Abdelhafidh est décédé à l’âge de 83 ans, à un mois d’intervalle du décès de Hocine Aït Ahmed. Le sort a voulu que le portrait géant de Hocine Aït Ahmed ne soit pas enlevé. Attendait-il celui de son compagnon d’arme ?
Arous Touil