Un élu membre de l’exécutif communal suspendu par le wali

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L’assemblée populaire communale d’Amizour est au cœur d’une polémique et vient, encore une fois, de faire parler d’elle suite à la suspension d’un de ses élus et membre de l’exécutif communal par le wali de Béjaïa en application de l’article 32, relatif au code communal. Il est à préciser, dans ce sillage, que l’élu suspendu faisait l’objet, depuis une année ou plus, d’un dépôt de plainte auprès des instances judiciaires, actionnée par le groupe d’élus FLN l’accusant d’avoir squatté une parcelle de terrain appartenant à la crèche communale et mitoyenne à son habitation. La décision du wali est motivée, apprend-on, par une instruction du procureur de la République à l’encontre de l’élu en question, convoqué à la barre pour répondre à des accusations relatives à la «dilapidation de deniers publics» datant de 2006, selon une source locale. L’élu suspendu et membre de l’exécutif fait partie du bloc majoritaire du P/APC, avec 11 élus sur les 19 que compte l’assemblée. D’ailleurs, rappelons-le, un élu du FFS a été évincé de l’exécutif pour être remplacé par un autre élu indépendant, alors que lui-même avait vécu le même sort pour le récupérer, histoire de sauver in extremis cette majorité après une impasse vécue dans les délibérations il ya aune année de cela. Outre ces changements, voire ce remue-manège, une autre élue indépendante occupant le poste de présidente de la commission sociale et jeunesse a récemment fait l’objet de «dépermanisation», comme il est question de rappeler aussi la démission d’un élu indépendant de l’exécutif. Et par conséquent de tout ce «turn over», l’assemblée, et en l’espace de 3 ans, a connu des péripéties qui laissent libre cours à des spéculations de tout genre. Quant à la crèche, il s’agit d’un projet à goût d’inachevé car elle est restée non opérationnelle à ce jour pour manque de financement nécessaire à l’achèvement des travaux.

Nadir Touati

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