Les maladies non transmissibles sont responsables du décès de 60% des citoyens. C’est ce qu’a affirmé la chargée du programme intégré et de lutte contre les maladies non transmissibles au niveau du ministère de la Santé de la population et de la réforme hospitalière, Mme Djamila Nadir. À l’instar du cancer, la maladie cardiovasculaire est le premier responsable du décès des citoyens algériens. De ce fait, Dr Djamila Nadir a annoncé l’instauration d’un plan national de lutte contre la pathologie cardiovasculaire, à l’instar du plan national de lutte contre le cancer. La représentante du ministère de la Santé a souligné lors de son passage sur les ondes de la chaîne I de la radio nationale, que le diabète et ses complications constituent la deuxième cause du décès des citoyens algériens, indiquant à ce propos que 75% des personnes diabétiques décèdent suite à une cardiopathie. En outre, le cancer est, selon l’invité de la radio nationale, la troisième cause de mortalité au niveau national. Ce qui place l’Algérie en sixième position à l’instar des pays développés, et ce, grâce à la prévention et le dépistage précoce de cette pathologie. Dr Djamila Nadir a, dans ce contexte, insisté sur la nécessité d’inculquer une culture de prévention et de dépistage précoce de ce mal. «Les citoyens ne doivent pas avoir peur du cancer, car le dépistage précoce de cette maladie peut rendre le traitement efficace, voire même vaincre ce mal», a-t-elle assuré avant d’affirmer que le cancer est la seule maladie chronique non transmissible dont le malade peut guérir. Elle a fait savoir, dans ce sens, qu’un Salon sur le cancer ouvrira ses portes demain au Palais des expositions. Le Salon vise, selon elle, à informer les citoyens sur les symptômes de la maladie et le sensibiliser sur l’importance de la détection précoce. Par ailleurs, Dr Nadir fera savoir que le mode de l’individu (alimentation, manque d’exercice physique, pollution) est l’une des priorités du plan national multi sectoriel de lutte contre les facteurs des maladies non transmissibles. Ce plan intègre la lutte contre les facteurs de risques qui menacent l’entourage des citoyens, dans le but d’éviter les maladies cancéreuses notamment dans leur première phase», a-t-elle indiqué soulignant, dans ce contexte, que 40% des cancers peuvent être guéri grâce à la mise en place de ce plan. La même source a annoncé la mise en place d’une commission intersectorielle de suivi de la mise en œuvre de la stratégie nationale de lutte contre le tabac, tout en sensibilisant sur les symptômes et les conséquences du tabac. «80% des cancers des poumons peuvent être évités si on évite le tabagisme et le tabagisme passif, qui provoquent aussi le cancer de la gorge, de l’estomac, du colon ainsi que le cancer du col chez la femme», a encore indiqué Mme Djamila Nadir, en insistant sur l’importance de faire intervenir tous les secteurs afin de lutter contre le tabac, sans oublier la mise en place des mesures de répressions. Elle dira, à cet effet, que la nouvelle loi sur la santé contient des mesures répressives pour lutter contre le tabac. Par ailleurs, l’intervenante de la radio nationale a fait savoir que «30% des algériens âgés de plus de 25 ans sont hypertendus. Dr Nadir a, ainsi, recommandé qu’il y ait un mode de vie «plus sain» pour prévenir contre cette maladie.
L.O.Challal
