Afin de sensibiliser les parents et les élèves aux conséquences qui peuvent être engendrées par la grève qui persiste au lycée d’Aït Aïssa Mimoun, l’association des parents d’élèves de cet établissement et la coordination des comités de villages d’Aït Aïssa Mimoun font cause commune sur l’épineux problème d’insécurité. Alors que la grève est à sa deuxième semaine et que l’examen du BAC approche à grands pas, force est de constater qu’aucune solution proposée n’ait venue au bout de cet arrêt de cours. Et c’est dans cette optique, justement, qu’une réunion de parents d’élèves de ce lycée fut organisée, vendredi passée, par l’association pour ‘’trouver, ensemble, une alternative fiable à ce problème’’, dira M. Ketteb, président de ladite association, en ouvrant la séance. Et de poursuivre :’’le problème d’insécurité a été soulevé au niveau de toutes les autorités, à savoir la direction de l’éducation, la gendarmerie et, bien sûr, les autorités locales’’. Dans une requête adressée au wali, dont nous détenons une copie, il est mentionné ‘’Le manque flagrant de sécurité qui engendre beaucoup de problèmes et de heurts pour les élèves. Ce phénomène persiste depuis l’ouverture dudit établissement, en 2013’’. Pour le premier responsable de l’établissement, Mr Boukherroub, le problème de grève est récurent dans ce lycée. ‘’Les élèves accumulent, cette année, 30 jours de grève sans qu’il y ait une raison justifiée. Ils ont observé 15 jours pour s’opposer à la suppression de l’épreuve de l’EPS au BAC, une autre pour protester contre l’examen du BAC pendant le Ramadhan et cette fois-ci pour la question de sécurité. Ces coupures sont déconseillées sur le plan pédagogique’’. Toutefois, le proviseur reconnait qu’à l’intérieur de l’établissement, les élèves ont une conduite exemplaire. Les interventions des parents sont pour la plupart convergentes : la reprise des cours urge et il faut trouver une solution à tout prix, d’autant plus que sept (7) divisions pédagogiques de terminale sont restées, depuis, sans enseignements. En attendant une solution à long terme, les parents ont décidé d’accompagner leurs progénitures ce dimanche au lycée et de les convaincre à rejoindre les classes. Pour rappel, ce problème de sécurité qui gangrène la région toute entière, a été soulevé par la coordination des comités de villages d’Aït Aïssa Mimoun dans une plate-forme des besoins vitaux de la commune, transmise au wali lors de sa récente visite dans la région de Ouaguenoun.
Hocine M.