L’ensemble des grands centres urbains de la daïra de M’Chedallah se dégradent à vue d’œil, notamment sur le volet hygiène et cadre de vie. Un lamentable état de fait dû à l’absence des services étatiques concernés sur le terrain. Un laisser aller qui a abouti sur une alarmante dégradation constatée particulièrement au niveau des grands centres urbains, qui sont les chefs-lieux de communes et quelques importantes agglomérations périphériques avec de répugnants amoncellements d’ordures ménagers et de débris de matériaux de constructions provenant des opérations de démolition tant de vieilles habitations privées que d’anciennes infrastructures étatiques. A ce décor, se sont greffées des meutes de bêtes errantes, notamment des chiens, qui enregistrent une effrayante croissance sachant qu’une seule femelle peut donner naissance à 15 chiots par année, et ce, à raison de deux à trois portées annuellement. La situation est aussi due à la défaillance des campagnes d’abattage périodiques menées par les bureaux d’hygiène des communes, bien que certaines APC font appel à des entreprises spécialisées payées rubis sur ongle mais sans résultats notables sur le terrain. M’Chedallah est sans conteste l’une des régions les plus polluées au niveau de la wilaya de Bouira. Aussi, l’absence d’un mécanisme de suivi et d’exécution fiable sur le volet hygiène et environnement, le tout aggravé par de l’alcool qui coule à flot en dehors des circuits légaux qui se réduisent à un seul et unique bar au niveau de toute la daïra et un dépôt de vente d’où s’approvisionnent les centaines de fidèles buveurs qui prennent possession du moindre espace libre en périphérie des agglomérations, sont autant de facteurs à l’origine de cette pollution.
Les bordures des routes et les lisières des forêts sont prises d’assaut par des personnes qui s’adonnent à des parties de beuveries quotidiennement, en abandonnant l’emballage sur les lieux, comme en témoignent les alignements continus des amoncellements de canettes de bière en verre ou en aluminium, des déchets qui sont non dégradables, le long des principaux axes routiers, les terrains vagues ou les lisières des forêts. Les fragments et tessons des bouteilles en verre font office d’accumulateurs de chaleur en période sèche et sont en majorité à l’origine des départs des feux de forêts en série qui font des ravages sur le tissu végétal de la région. Aucune des six communes de cette daïra n’est épargnée par ce lamentable état de fait dont les retombées tant sur la santé publique que sur l’environnement et l’écologie sont catastrophiques. Il est à noter que la mise en service du centre d’enfouissement technique (CET) d’Ahnif depuis le mois d’août 2014, conçu pour recevoir les déchets ménagers des communes de cette circonscription, n’a pas apporté le moindre changement à la situation. Des tas de déchets en tous genres continuent à enlaidir et polluer toute la région, excepté la délocalisation de l’ancienne décharge publique de la commune mère M’Chedallah implantée dans le lit même d’Assif n’sahel, au grand bonheur des riverains, notamment ceux du chef-lieu de la commune d’Ahnif.Une louable incitative du nouveau chef de daïra récemment installé qui a supervisé lui-même cette opération d’évacuation de pas moins de 50.000 quintaux de déchets ménagers vers le CET en question. Sinon pour le reste, la situation sur ce volet s’en va de mal en pis dans le reste des communes.
O. S.
