Les efforts des cantonniers annihilés

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D’aucuns ont remarqué le retour des cantonniers sur les routes de la commune d’Aïn El Hammam. Sur la RN71 menant vers Ath Yanni, ils constatent avec amertume que le travail de ramassage d’ordures qu’ils avaient effectué il y a peu, a été annihilé par l’incivisme de certains de nos concitoyens qui n’ont aucun scrupule à polluer l’environnement dans lequel se meuvent leurs enfants. «C’est comme si on n’était jamais passés par là. Nous avons d’autres tâches à accomplir. Nous ne pouvons rester sur place indéfiniment à ramasser ce que les autres jettent», se désole un employé. Ni les fossés, ni les accotements ni encore moins les champs qu’ils longent n’échappent à ce phénomène. C’est au moment où le travail de nettoyage terminé et que nous nous réjouissons d’être débarrassés des sacs de déchets que certains «malins» les déposent, bien en évidence, sur le bord de la route, comme pour narguer les adeptes de la propreté. Lorsqu’ils sont surpris par les défenseurs de l’environnement qui se font un point d’honneur à les rappeler à l’ordre, «ces indélicats deviennent agressifs, trouvant toute sorte d’arguments pour justifier leur geste», nous dit L’Hocine, un amoureux de la nature. Même si on peut dire que des améliorations ont été enregistrées aux abords de certains villages, ces derniers temps, on est toujours loin d’un environnement débarrassé de détritus. Les canettes vides et autres emballages de boissons jonchent toujours les fossés et les accotements des routes nationales qui ne sont pas protégées comme le sont certains villages qui ont compris qu’un travail pédagogique était nécessaire pour éradiquer ce phénomène. Les exemples des villages d’Ath Bouyoucef ou de Zoubga, dans la commune d’Illilten, doivent être suivis par les agglomérations d’Aïn El Hammam où aucun bourg n’a jamais fait l’effort de participer au concours du village le plus propre. «Ce n’est que lorsqu’on reviendra à l’ancienne organisation des villages, régis, il fut un temps, par un règlement strict, qu’on pourra espérer rééduquer les saboteurs de notre environnement», estime Dda Makhlouf. Ce qui paraît utopique pour le moment, du fait que la plupart des grands villages ne sont pas gérés, comme auparavant, par des comités de sages. Au contraire, faute de chefs, l’anarchie totale règne dans certains bourgs.

A.O.T.

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