La cherté du ciment entrave le projet

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L’école primaire "Bouteldja&quot,; à Imazgharène-Ouest, bénéficie d'une restauration de fond en comble. Tout d'abord, il faut dire qu'un nouveau groupe scolaire a été lancé dans ce site. Seulement, on croit savoir que l'entreprise détentrice de ce projet patine quelque peu.

D’ailleurs, au début de l’année scolaire, les parents d’élèves de ce village ont exprimé leur inquiétude par rapport à cela, allant jusqu’à se réunir avec les parties concernées afin de booster quelque peu ce projet de réalisation de salles de cours. Ce qu’il y a lieu de signaler à ce niveau est que la cantine scolaire de 100 rations avance beaucoup mieux. Trois mois après son lancement, l’entreprise est déjà au plancher. «Tout est prêt. Si ce n’est le prix du ciment qui a atteint son paroxysme, on l’aurait déjà coulée. Actuellement, un quintal revient à 1 800 dinars», nous confiera l’entrepreneur qui a, d’ailleurs, obtenu un ordre de services d’arrêter momentanément les travaux, en attendant la baisse de ce matériau important dans ce type d’ouvrage. «On ne peut rien faire. Et cela nous dépasse», ajoutera-t-il. Tout de même, tout confiant, il nous dira que les délais de réalisation de ce projet seront respectés si, et seulement, si le ciment revenait à son prix initial. Le délai de réalisation est de six mois. Interrogé justement si des facilités étaient accordées aux entreprises pour acquérir ce matériau à son prix, il nous expliquera que seules les entreprises qui consommeront plus de 400 quintaux par mois avaient cette opportunité. Sinon, celles qui en utilisent moins ne bénéficient pas de cette mesure. Certes, si certains projets patinent, c’est parce qu’en dépit de la hausse des matériaux (ciment, sable, enduits, gravats), rien n’est revu à leur faveur. «Lorsqu’on soumissionne pour certains projets, par exemple, le crépissage d’un mètre carré est évalué à 700 dinars tout inclus (main d’œuvre et matériaux), mais concrètement sur le terrain, c’est une autre réalité car, par exemple, le maçon vous exige le double au mètre carré sans compter les ingrédients. Vraiment, c’est un vrai dilemme, c’est pourquoi de nombreux entrepreneurs ont mis la clé sous le paillasson», nous expliquera un autre entrepreneur. Ces professionnels du bâtiment ont bel et bien exposé tous ses aléas, mais, ils n’ont jamais été entendus, surtout en ce qui concerne le manque de main d’œuvre et l’augmentation inattendue des prix des matériaux de construction. «Devant tant de problèmes, le secteur du bâtiment, pourtant pourvoyeur de postes d’emplois, n’a pas de beaux jours devant lui», remarquera de son côté un autre entrepreneur.

Amar Ouramdane

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