Des inondations et des éboulements enregistrés

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Comme d’habitude, ce sont les grandes pluies qui dévoilent les tares du travail fait anarchiquement et de l’absence d’un entretien permanent des routes et des caniveaux. Il a plu à torrent depuis avant-hier au soir dans la wilaya de Béjaïa. Il y a eu beaucoup de routes coupées par la neige mais aussi par des éboulements qu’on n’a jamais essayé de retenir par des murs de soutènement ou des gabions. À l’entrée Est de la commune de Béjaïa, la route nationale n°9 a été pratiquement inondée sur toute une voie à partir d’Aboudaou jusqu’à l’embranchement d’Ireyahen alors que l’entrée du campus d’Aboudaou est totalement inondée. Quelques encablures plus loin, face à la résidence universitaire d’Ireyahen, c’est le même topo. D’autres inondations de routes ont été également, enregistrées dans plusieurs quartiers de cette belle ville du chef-lieu qui semble ne posséder aucun canal d’évacuation des eaux pluviales. Des infiltrations d’eau, des effondrements, des inondations et des stagnations d’eau ont été enregistrés au niveau des quartiers de l’ancienne ville, des cités Taghzouyt, Remla, Targa Ouzemmour, Boudjeloud et des quatre chemins. À Akbou, c’est un glissement de terrain qui a été enregistré alors qu’à Amizour, c’est une vieille bâtisse qui est sous la menace d’un effondrement. Il en est de même dans d’autres localités de la wilaya, à l’instar de la station balnéaire d’Aokas qui fait face, à chaque averse, à d’innombrables inondations de routes et de cités. Face à la brigade de gendarmerie de la localité un filet d’eau pluviale s’est constitué en ruisselant à partir d’un chemin surplombant l’ex-RN 9, emportant sur son passage un tas de boue, alors que des travaux de confortement y avaient été réalisés quelques temps auparavant. À la sortie de la même ville, en allant vers la plage, juste avant d’arriver au carrefour de la RN 9, reliant Béjaïa à Sétif, la voie est totalement inondée, forçant les automobilistes à rouler, à tour de rôle, sur un seul côté. La cité dite des 80 logements où sont édifiés, en réalité 160 logements et 47 villas, c’est l’inondation totale. «On dirait que cette cité à été construite sans aucune étude», dira un habitant, technicien de l’urbanisme de son état. Il confirmera son raisonnement en avançant le fait qu’il n’y a eu aucune surélévation lors de sa construction alors que tout le monde savait à l’époque que cette parcelle de terrain était marécageuse. Bien au contraire, les vides sanitaires sont, à chaque fois, submergés d’eau. La même semi-catastrophe est enregistrée au niveau de l’autre méga-cité dite des 215 alors que plus d’un demi-millier de logements y ont été implantés. Des routes inondées et des parkings invisibles tellement les eaux pluviales les ont envahis. Jusqu’à quand continuera-t-on à construire n’importe comment et n’importe où ? La question reste posée.

A. Gana

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